L'histoire :
Depuis la mort de son ami Cancrelune, la sorcière Mélusine passe ses journées à pleurer enfermée dans la maison de sa tante Adrazelle. Cette dernière, qui tente de remonter le moral de sa nièce, finit même par se retrouver bloquée à l’extérieur à cause d’un sort. Mélisande, la cousine fée idiote de Mélusine, vient aux nouvelles et décide d’intervenir en entrant dans la bâtisse. Pas influencée par le sort qui ne fonctionne que sur les sorcières, Mélisande parvient à entrer et annonce à sa cousine qu’elle compte s’inscrire à l’école de sorciers car elle a toujours rêvé de suivre un cursus scolaire. Très surprise par la nouvelle, Mélusine décide d’accompagner sa cousine fée pour être sûre qu’il ne lui arrive rien dans cet univers très différent du sien. Sur place, le professeur Haaselblatt fait son habituel discours de rentrée scolaire, tout en précisant que cette année, les sorciers auront droit à de tout nouveaux cours dispensés par de nouveaux professeurs. Ensuite, Mélusine et Mélisande se rendent en compagnie de leurs camarades de classe dans une échoppe, afin d’acheter du matériel scolaire. La fée découvre alors le matériel très particulier qu’on utilise en sorcellerie : membres découpés, globes oculaire, ailes de chauve-souris… Puis quand on lui parle de dissection, la jeune fille commence à se demander si elle a bien fait de s’inscrire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir fait mourir son personnage de Cancrelune dans l’album précédent, Clarke entame ce 23ème tome (son troisième comme auteur complet) en mettant en avant la fée Mélisande, cousine de Mélusine, toute aussi cruche que Cancrelune. On aurait pu craindre que la fée remplace simplement la sorcière défunte et que la série reprenne son déroulement quotidien. L’auteur crée néanmoins un fil rouge intéressant autour du décalage entre une école remplie de sorciers et la présence d’une fée dans cet univers opposé. On découvre alors une kyrielle de nouveaux personnages du corps professoral, les cours très particuliers qui sont enseignés à l’école, suivis par une sombre affaire de trafic de drogue. Clarke réussit à renouveler l’intérêt de la série en distillant des gags inégaux mais globalement efficaces et drôles. Aux dessins, l’auteur montre toujours la même maîtrise et le même dynamisme, renforçant la puissance zygomatique des gags. Le tout est parfaitement mis en couleurs par Cerise. Enfin la conclusion de l’album promet des choses intéressantes pour le tome 24, avec de nouveaux décors à la clef. Ce 23ème album de Mélusine est plutôt un bon cru qui plaira aux enfants comme aux amateurs de séries gaguesques…