L'histoire :
Comme à l’accoutumée, la petite sorcière Mélusine se concocte une préparation magique à base de fioles multicolores qui font bloub et psschit… lorsque soudain une grosse sorcière vient s’encastrer dans la lucarne du donjon. C’est Pirouline, sa sœur, qui a pris un peu de poids, et dont l’arrivée surprise en balais volant a fait un flop. Cette dernière lui explique qu’elle s’est décidée à suivre une cure d’amaigrissement et que donc, durant l’intervalle de la thérapie, elle lui serait reconnaissante de veiller sur quelque chose d’encombrant et de précieux : sa fille Malicella. Regard frondeur, bikini, string qui dépasse par-dessus le pantalon taille basse, malgré ses 112 ans, Malicella est une petite peste, évidemment apprentie sorcière. Rien ne l’excite plus que d’écraser d’un coup de talons les pieds des monstres qu’elle rencontre, ou de balancer des sorts non maîtrisés à tout va. Bonne poire, Mélusine se met donc en tête de lui apprendre les rudiments de la sorcellerie… à ses dépends…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Abracadabra ! Aussi paradoxal qu’un marronnier printanier, Mélusine la petite sorcière joviale nous remet ça, dans un album de gags et d’histoires courtes, déclinant une nouvelle thématique narrative. Hier les superstitions ou les recettes de cuisine ; aujourd’hui la thématique de la nièce turbulente qu’il faut garder pour une période de vacances remuantes. Comme d’habitude, l’inspiration des gags signés Jean-Pierre Gilson est relativement consensuelle et les ressorts font souvent l’objet d’archétypes humoristiques. Pour les plus alertes, les conséquences de ces nombreux sortilèges foireux paraîtront un peu téléphonés. Evidemment, au terme de la tutelle mouvementée, nièce et tantine se quitteront à regret, laissant moult désordres à trier au sein du manoir de Mélusine. Une manière de dire que seuls les plus jeunes ou les lecteurs « bon public » trouveront matière à sourire. De son côté, le dessin malicieux de Clarke est toujours de bon aloi : une lisibilité maximale, un trait limpide, certes un peu automatique, inspiré de l’école franco-belge, dans la veine classique du journal de Spirou.