L'histoire :
L’école de sorcellerie de Mélusine accueille un nouveau professeur, pour dispenser une nouvelle matière qui sort de l’ordinaire : un cours de cuisine ! Aux ingrédients auxquels les apprentis sorciers sont habitués (ailes de chauve-souris ciselées, pattes d’araignées hachées, yeux de grenouilles en rondelles, écailles de dragon émincées…), ils doivent à présent substituer des onguents autrement plus classiques (ciboulette ciselée, oignons hachés, carottes en rondelles, champignons émincés…). Ce qui n’est vraiment pas du goût de Mélusine ! Elle a beau chercher des prétextes pour échapper à ce cours barbant, le sympathique professeur à plus d’un tour dans son sac…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les superstitions, François Gilson et Clarke exploitent le thème des recettes de cuisine dans ce 14e recueil de gags en une planche. En effet, entre la formule d’une potion magique et la concoction d’une tambouille gustative, il n’y qu’une légère différence de composition. C’est ce détail qui turlupine ici la petite Mélusine, à travers la grande majorité de ces sketchs aux ressorts bon enfant. Pour éviter de lasser sur le sujet, les auteurs parsèment de temps à autre un gag « ordinaire », sans grand relief, aux effets zygomatiques relativement modérés. Car à vouloir être exhaustif sur un thème, et maintenir un rythme de parution élevé, Gilson en oublie d’être véritablement astucieux. Les chutes « humoristiques » sont souvent des lieux communs, aussitôt lues, aussitôt oubliées. Evidemment, cela s’adresse aux plus jeunes, qui n’en tiendront peut-être pas rigueur. Il n’en reste pas moins qu’entre le type d’humour de Mélusine et celui (par exemple) d’un Kid Paddle, il y a une différence d’impact de taille ! De plus, aujourd’hui Mélusine fait pâle figure à côté du phénomène Harry Potter. Heureusement, il reste le dessin de Clarke, modèle du genre, dans la tradition de l’école (de sorciers) franco-belge…
