L'histoire :
De nuit, deux braconniers relèvent leurs pièges aux abords de la cité de Harrebourg, lorsqu’ils sont soudain surpris par un fantôme géant. Etant donné que ça n’est pas la première fois que la région connait des manifestations paranormales de la sorte, les braconniers envoient un message d’alerte à un cousin qui travaille dans l’administration pour les sorciers. Quelques jours plus tard, ce dernier profite d’une visite d’inspection dans l’école où étudie la petite Mélusine, pour réclamer des élèves une période de stage en extérieur. Chacun aura alors un problème magique à résoudre : dragon échappé, rivière inversée… Mélusine, la meilleure élève, reçoit la mission la plus compliquée : résorber les désagréments fantomatiques que connait Harrebourg, le village d’origine de Malphastolas, le plus grand sorcier de tous les temps. Par respect pour sa mémoire, l’école se doit d’honorer cette mission du mieux possible. Or Mélusine sait que sa copine, la fée Mélisande, est incapable de venir à bout d’une quelconque mission toute seule. Elle profite donc de la difficulté du problème Harrebourg pour demander à ce que Mélisande l’accompagne. Elle reçoit encore quelques informations de sa tantine, sorcière aguerrie : à ce qu’il parait, Malphastolas aurait laissé des formules et des grimoires à Harrebourg, mais nul ne les a jamais dénichés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au précédent tome, Clarke n’avait pas hésité à tuer carrément la cousine Cancrelune, personnage récurrent des aventures gaguesque de la petite sorcière Mélusine. En marge de ses projets plus adultes ou expérimentaux (Réalités obliques, Dilemma), l’auteur complet fait une nouvelle fois évoluer sa série en proposant cette fois une histoire… complète. Pour point de départ, les élèves de l’école de sorcellerie sont envoyés en stage ; et évidemment, la mission la plus compliquée échoit à Mélusine. Notre petite héroïne à chapeau pointu sera cette fois accompagnée de la fée gentille, mais complètement cruche, Mélisande, qui jouera le double-rôle de faire-valoir et de pourvoyeuse de répliques tartignoles, façon Les blondes. Il est question d’une ville hantée, citée d’origine du plus grand sorcier de tous les temps, qu’il s’agit de « dé-hanter »… Au fil de ses investigations, la futée Mélusine ponctue son aventure d’humour (léger, adapté au public enfantin et adolescent) et terminera évidemment par la pleine clarification de l’affaire, voire même plus. Sur le plan visuel, le dynamisme du trait semi-réaliste de Clarke n’est plus à prouver. En pleine capacité de ses moyens, l’auteur joue sur du velours. On note toutefois un effort particulier concernant la ville à proprement parler, qu’on retrouve à moult reprises vue du dessus, de trois-quarts, de biais, toujours très détaillée et sans aucune omission de placement de bâtiment, quel que soit l’angle. Une modélisation 3D a sans doute initialement été conçue, pour ensuite servir Clarke au gré de ses besoins.