L'histoire :
Combinaison noire, chevelure orange et chapeau pointu vert, il n’y a aucun doute, Mélusine est une apprentie sorcière. De son école de magie au château hanté où elle travaille, Mélusine doit cette fois se mesurer aux superstitions de sa cousine Cancrelune, également apprentie sorcière. Les vendredis 13, les chats noirs, les miroirs cassés, être treize à table, croiser les couverts, renverser le sel, poser un chapeau sur le lit… Ces détails banals du quotidien font flipper à mort Cancrelune… ce qui a le don d’agacer Mélusine. L’apprentie sorcière s’évertue alors à essayer de guérir sa cousine de ces « craintes ou gestes pseudo-sacrés, nés de l’ignorance populaire, qui ont une origine soit religieuse soit mystique, ou qui sont en rapport avec des rites ancestraux dont la naissance est devenue obscure ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme chaque année à l’époque d’Halloween, Clarke et Gilson propose un nouveau recueil composé de gags en une planche mettant en scène leur petite sorcière à l’attention des enfants. Etant donné que nous en sommes déjà au numéro 13, nombre mythique et maudit, le titre était tout trouvé : les superstitions en tous genres. Accoler le thème de la superstition à un monde qui baigne dans la sorcellerie, il y avait là matière à un superbe paradoxe, mais dont Gilson se débrouille astucieusement. Bien sûr, les gags jouent souvent sur des registres bon enfant qui ne sont pas de toute première fraîcheur. Néanmoins le jeune public s’en contentera largement, d’autant plus que le dessin de Clarke est une nouvelle fois d’une grande gaieté et d’une parfaite maîtrise. La petite notoriété de Mélusine est certes concurrencée par un autre apprenti sorcier, le phénomène de société Harry Potter qui officie quant à lui dans les romans pour enfants et maintenant au cinéma. Mélusine finira peut-être par connaître le même sort… Touchons du bois…