L'histoire :
Lors d’une fastueuse convention sur les champs Elysées, la firme automobile Vaillante présente deux nouveaux modèles de voitures Cervin WRC. Elle annonce qu’elles participeront toutes deux au championnat du monde des rallyes. Montent également sur scène les deux binômes qui assureront le pilotage de ces bolides : la team Michel Vaillant et sa coéquipière Gabrièle Spangenberg, ainsi que la team du jeune prodige français Daniel Farid et son copilote Alex Bracchi. Leur ambition est saluée par des tonnerres d’applaudissement et des litres de champagne. Quelques jours plus tard, lors des premiers entrainements, Michel apprend à connaître son rival au sein de l’écurie Vaillante. Daniel Farid est un adepte des réseaux sociaux, où il se vante de cumuler des centaines de milliers de followers. Et il ne compte pas vraiment jouer les seconds rôles. Et tandis que se déroulent les repérages, Henri Vaillant assiste à Paris avec joie au verdict qui lui rend la propriété de son fleuron automobile, dans le procès qu’il intentait à la firme américaine Slate. La libération est telle, qu’il en fait un malaise à l’issue de l’audience. Les analyses cardiaques lui promettront une opération chirurgicale sur une valve. Enfin, le championnat des rallyes commence par une course à Monte Carlo. Les deux voitures se classent d’emblée parmi les 6 premiers du championnat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous aimez Michel Vaillant, c’est que vous aimez les courses de bolides. C’est pourtant loin des paddocks de Formule 1 que se déroule cette 9ème aventure de la renaissance modernisée du célèbre pilote de bande dessinée. Vous serez néanmoins comblés en matière de courses, de rivalités et de techniques liées aux sports mécaniques, car dans ce tome 9, notre héros à la coiffure de Superman se lance le défi de remporter le championnat du monde des rallyes, à bord d’un nouveau modèle de Vaillante. Les paramètres techniques des voitures parleront sans doute aux connaisseurs. Les amateurs de sport consulteront les chronos et les classements régulièrement affichés par-dessus les cases. Enfin les amateurs d’héroïsme ou de tensions épiques profiteront de la rivalité « bienveillante » entre Michel Vaillant et le jeune arrogant et talentueux Daniel Farid, qui joue aussi la double course des followers sur ses réseaux sociaux. Bref, Denis Lapière a composé son scénario pour tous les goûts et en phase avec notre époque – bien que son héros intemporel s’affranchisse toujours des flétrissures de l’âge : il est toujours au top, 62 ans après sa première course (Le grand défi, 1959). Pour autant, si le scénario est équilibré et idéalement rythmé sur le plan narratif, cet épisode se révèle sans surprise. Les trames de fond juridiques et familiales progressent un peu, vers les transitions attendues… et le dessinateur Benjamin Bénéteau s’affirme pleinement, et sans la moindre sortie de piste, dans le style réaliste qui lui a été assigné par la « franchise » Michel Vaillant – aidé par Vincent Dutreuil. Bref, un Michel Vaillant modernisé par le contexte, mais très classique dans la trame narrative.
