L'histoire :
Depuis que le cadavre de Bjurman a été retrouvé, Lisbeth Salander, dont il était le Tuteur légal, est la suspecte numéro 1. Par vengeance, elle l'a neutralisé et lui a fait un horrible tatouage rappelant à tous que cet homme de loi n'était rien d'autre qu'un salopard de violeur. Mais ce qui vient définitivement accabler la jeune marginale, c'est qu'elle a été vue sur les lieux du crime du couple Svensson, les journalistes qui ont convaincu l'équipe de Millenium de l'existence d'un vaste trafic de prostituées. Le cerveau de la traite des femmes, Alexander Zalachenko, n'est autre que le père de Lisbeth, qu'il a abandonnée très tôt et laissée entre les mains d'un psychiatre tortionnaire. Au terme d'une longue enquête, Lisbeth a retrouvé son père. L'affaire de famille a été sanglante, chacun ayant essayé de supprimer l'autre. A l'agonie, « Zala » a été récupéré par le réseau criminel. Admis dans une clinique où il passe pour le patient Karl Axel Bodin, il reprend conscience en hurlant le prénom de sa fille. Quant à Lisbeth, elle a été secourue par Plague, son pote Hacker, qui avait dissimulé une puce de géolocalisation dans son téléphone, ainsi que par Anders, un chirurgien d'exception. Avec Blomkvist, ils sont à peu près les seuls à la croire innocente des crimes dont on l'accuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les adaptations en BD ne sont pas toujours synonimes de travail de qualité. Mais ceux qui connaissent Millenium et se sont frottés à cette série ont plongé. C'est bien simple, on retrouve à travers cette série BD tous les éléments qui ont fait le succès de la trilogie de Stieg Larsson. Cette longue enquête nous plonge dans les arcanes des groupes fascistes, dont on devine les ramifications proche du pouvoir. Bien entendu, tous les personnages sont impeccablement rendus. Dans ce volume qui marque le début du dernier cycle, c'est Lisbeth qui est une nouvelle fois au centre de tous les évènements. Elle est devenue le point commun entre tous les personnages, elle est au centre de tous les intérêts. Le switch qui fait d'elle le vrai personnage principal, reléguant Blomkvist au rôle de joker de luxe, est fort bien rendu ici. Le découpage est très nerveux, permettant aux scènes de s'enchaîner à toute vitesse. Il faut dire que Sylvain Runberg a l'art du cliffhanger. Avec son complice José Homs, ils nous concoctent une narration capable de faire passer une scène en une seule planche. C'est dense, intense et nerveux. Bref, on ne s'ennuie pas une seconde et on se retrouve vraiment aspiré par la tension ambiante. De l'action, du mystère, du suspens et des rebondissements à gogo : voilà une BD faite pour tous les amoureux du polar !