L'histoire :
Atari avance dans la rue. Elle doit effectuer une livraison de nourriture, et celle-ci ne doit pas arriver froide chez le client. Mais la rue qu'elle doit emprunter est complètement bouchée. Un attroupement s'est formé. Son amie Tika est aussi dans cette rue. Les deux jeunes filles tentent de se frayer un chemin pour regarder ce qui génère une telle foule. Elles découvrent au sol le cadavre d'un enfant. Personne n'a l'air de savoir ce qu'il lui est arrivé. Certains évoquent qu'il s'est jeté du toit, d'autres qu'il s'est pris une raclée. Tika demande à Atari de regarder sur le toit, où elles aperçoivent une silhouette. Il faut qu'elles poursuivent cette personne, qui doit être le coupable ! Quand elles arrivent sur le toit, la silhouette s'est volatilisée. De toute façon, Atari n'était pas trop partante pour poursuivre cette personne. C'est à la police de faire ça (même si Tika ne partage pas cet avis). Atari appelle la police, mais lorsque celle-ci arrive, les policiers lui indiquent qu'il n'y aura pas d'enquête. La mort d'un gamin des rues, ça n'intéresse personne. Atari est choquée... Alors, elle rejoint Tika pour tenter, ensemble, de comprendre ce qui est arrivé à cet enfant. Elles vont découvrir quelque chose de bien plus vaste que ce qu'elles imaginaient. La société dans laquelle elles vivent est réellement dangereuse.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Efa continue Nocéan, dans un monde toujours aussi futuriste. Ce second volet propose une histoire auto-conclusive, s'intégrant toutefois dans une continuité. Si Tika et Atari mènent une enquête et la résolvent, pour tenter d'expliquer la mort d'un gamin des rues dont personne ne se soucie, les lecteurs auront ponctuellement d'autres éléments dévoilés, qui permettent d'en savoir plus sur ces deux héroïnes. Toutefois, il y a encore beaucoup de mystères sur Tika. Les lecteurs devraient en apprendre plus dans le prochain volume. Dans cet épisode, l'auteur s'intéresse aux réalités virtuelles alternatives, et il pointe du doigt les dérives de ces technologies. L'aspect « critique politique » est toujours très présente dans la série. Tika et Atari n'ont notamment pas les mêmes points de vue sur le monde. L'une est davantage contre le système, tandis que l'autre n'y est pas complètement fermée. Cette dichotomie permet de lancer le débat, de soulever des questions. On regrettera que certains passages narratifs soient peut-être un peu rapides. Graphiquement, le dessin est dynamique tout en restant très lisible. Un soin particulier est porté sur le design des personnages. Cette série très accessible sera appréciée des amateurs de dystopies, mais aussi des novices dans le genre de la science-fiction.