L'histoire :
Sur leurs machines, Young et Pen se trouvent au pied d’un énorme mur qui protège la cité. Cette digue a été construite pour retenir l’eau, protéger la population. Les deux hommes fouillent le sol. Ils savent que dans cette zone sont balancés les objets dits « usagés ». Ils espèrent trouver des merveilles. Mais Young alerte son acolyte : il est inquiet, le niveau de l’eau ne cesse de monter. Les jours précédents, ils voyaient encore les pieds de leurs méchas, mais ce n’est plus le cas. Pen pense que Young se cherche des excuses pour rentrer et stopper sa journée de travail. Mais au-dessus d’eux, une fissure permet à l’eau de s’engouffrer à toute allure par la digue. Eux qui pensaient être en sécurité ! Au même moment, Tika s’est branchée sur son casque, et Atari vient de le découvrir… Elle est en colère, les gorilles de la Ran Corp vont débarquer d’un instant à l’autre ! Elle ne croyait pas si bien dire, ils sont déjà là et ont enfoncé la porte de l’appartement. Les deux filles n’ont qu’une seule solution : fuir pour sauver leur peau. Focalisées sur cette course poursuite, elles ne se sont pas tenues informées de l’actualité. Et lorsqu’elles arrivent pour trouver refuge chez un proche, on leur annonce que cela ne va pas être possible. L’eau ne cesse de monter et engloutit la cité… L’heure est grave !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième volume s'inscrit dans la continuité des deux premiers tomes, mais elle peut aussi être lue de façon individuelle. Nos protagonistes principaux, Tika et Atari, tentent de fuir la Ran Corp, mais elles vont s’apercevoir qu’elles ont, comme tous les autres habitants, un problème de plus grande ampleur devant elles. Les eaux ne cessent de monter, engloutissent la cité et menacent la vie des habitants. Démunis, elles tentent de rejoindre les zones en hauteur, tenues par les hautes sphères de la société, mais l’accès est condamné. Ils ne veulent pas ouvrir au peuple. Les deux jeunes filles doivent trouver une solution… Cet album s’inscrit comme la conclusion de la trilogie, tout en laissant une fin pleine d’espoir et ouverte. L’univers dystopique est prégnant, puisque la tension de la catastrophe naturelle menace la vie des personnages. Il y a aussi un suspens autour d'un axe social : les élus laisseront-ils entrer le peuple ou les laisseront-ils mourir ? Tika et Atari peuvent-elles avoir un rôle à jouer pour préserver les habitants de cette catastrophe ? En arrière-plan, toute la lumière sera faite sur leur amitié et sur les origines de Tika. Les illustrations contemporaines sont très agréables et retranscrivent bien l’action permanente de l’intrigue. La colorisation nous laisse entrevoir un monde sombre, où l’on ne sait jamais ce qui peut arriver. Une bonne trilogie d’anticipation.