L'histoire :
Dans le village où vivent Cow-boy, Indien et Cheval, habite aussi un couple de fermiers, Steven et Jeanine. Or, Cow-boy n’a de cesse de vouloir piquer le joli tracteur de Steven. Aujourd’hui, il a d’ailleurs recours à une ruse sophistiquée : à l’aide d’un câble et d’un treuil, il fait descendre un poster géant de tracteur devant le vrai tracteur. Il passe ensuite à côté de Steven comme si de rien n’était, se faufile derrière son affiche et commence à démarrer le tracteur. C’était sans compter sur Indien qui, caché derrière un rocher, tire une flèche enflammée sur le poster. Steven s’aperçoit alors de la roublardise et met en fuite Cow-boy. Plus tard, c’est au tour d’Indien de descendre à l’aide d’une corde nouée à la cheminée, en direction du tracteur. De loin, Cow-boy tire au fusil et sectionne la corde, mettant en fuite Indien et en rage Steven. Plus tard, ensembles cette fois, Cow-Boy et Indien fabriquent un simulacre de restaurant chinois sur la route du convoi des animaux de Steven et son tracteur. Or ça tombe bien : Jeannine n’avait rien préparé pour le repas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce one-shot Panique au village est une adaptation BD des courts métrages d’animation comico-déjantés de Vincent Patar et Stéphane Aubier. Ces derniers ont défrayé la chronique à partir de 2008 (dans le Mensomadaire de Canal+, au début) en animant les histoires de 3 petits jouets de plastique qui se livrent à des aventures nigaudes et burlesques sur fond de voix débiles : Cow-boy, Indien et Cheval. Le succès fut tel, qu’ils eurent même droit à faire un film, un vrai, en sélection officielle à Cannes 2009 (allez donc faire une tour sur http://www.paniqueauvillage.com) ! Le film sort sur les écrans en octobre 2009, mais cette version BD est dans les bacs dès septembre. Bref. Au travers de la BD, ces protagonistes ne sont plus en plastique, mais bel et bien dessinés (esquissés, disons plutôt). Aïe ! L’ingrédient principal et substantifique moelle de cette série originale disparaît avec ce parti-pris : les persos ne se dandinent pas sur leurs socles verts et leur faciès jusqu’alors impassibles se dotent d’expressions… Si la frénésie transparait toutefois au travers du dessin nerveux et ultra-rapide, digne d’un rough storyboardé et laissé tel quel, il manque quand même ces voix débiles à souhait (rauque pour cheval, châtrée pour cow-boy…), qu’il faut donc s’imaginer. En revanche, côté aventures, la dizaine d’historiettes réunies dans ce premier recueil sont toujours jouissivement crétines, nigaudes et pourvues de rebondissements ahurissants. Pour amateurs…