L'histoire :
Amoureusement blottis l’un contre l’autre, Papyrus et sa princesse admirent la beauté de la ville de Thèbes, du haut d’une colline. En se rapprochant du bord, sans prendre garde, Théti chute en bas de la pente escarpée. Inquiet, Papyrus s’empresse d’aller à son secours. Mais lorsqu’il la découvre sens dessus-dessous, les pieds en l’air, les cheveux en bataille et l’air hagard, le jeune homme ne peut s’empêcher d’éclater de rire ! Si Théti voyait sa tête, elle en ferait sûrement autant. Vexée, l’adolescente abandonne le maladroit à son sort, le privant de barque pour rentrer au palais, le contraignant ainsi à passer seul la nuit dehors. Au petit matin, les faubourgs de Thèbes sont déjà bien animés quand la « douce » voix de sa femme parvient aux oreilles du malheureux Pouin. La fin de sa nuit attendra, car le voilà missionné en urgence pour quelques courses au marché. Faible, le petit homme qui avait jusque-là évité de succomber aux tentations, finit par s’arrêter à un bar pour se désaltérer. Grand bien lui prit, au final, puisqu’il y apprit une nouvelle détonante : Papyrus serait d’origine royale, le véritable héritier de Toutankhamon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures de Papyrus mêlent toujours une part d’Histoire, de mythologie et une autre de romance. Si leurs proportions diffèrent selon les tomes, la base reste la même et le lecteur, même occasionnel, y retrouvera chaque fois ses repères. En effet, depuis 33 numéros maintenant, Lucien De Gieter est resté fidèle à ses personnages et à l’esprit qui les anime. Pourtant, l’intrigue imaginée ici diffère quelques peu des précédentes. Non sur son thème principal, les usurpations – ou tentatives de mystifications – ont été nombreuses dans l’histoire et Papyrus n’y est pas confronté pour la première fois. Mais son incongruité et sa soudaine ampleur interrogent au fil des pages. Le complot paraît au mieux hâté, au pire trop gros. Les réactions des protagonistes et leurs rôles respectifs étonnent aussi. Tout cela ne fait pas très construit et, de la même façon que la folle rumeur enflamme Thèbes, le récit semble perdre pieds… jusqu’à la chute finale. De Gieter peut se vanter d’avoir réussi son effet. Bien malin qui l’aura vu arriver, au point que le lecteur mauvais joueur pourrait en garder une certaine rancune. Amenée sans signe avant-coureur, la pirouette finale amusera, guère plus. Et de fait, cette farce ne demeurera pas dans les annales. Si vite survenue, si vite oubliée. A suivre...