L'histoire :
Suivi par un caddy très patient, un golfeur tente péniblement d’atteindre le premier trou du green. Ainsi, il enchaîne les coups à des endroits incongrus, comme une branche d’arbre, le capot d’une voiture, le pont d’un bateau ou encore le dos d’un éléphant. Au final, caddy et golfeur meurent de froid au sommet d’une montagne enneigée et ils sont accueillis par un Saint-Pierre peu souriant ! En effet, ce dernier a reçu la balle de golf en pleine tête et se retrouve avec un bel œuf sur le haut du crâne… Pendant ce temps, en enfer, Satan annonce à son équipe qu’un client de luxe va bientôt arriver. Ses collègues reconnaissent directement l’ancien président de la plus grande nation de la Terre. Le patron des enfers demande alors à ses employés de lui donner une bonne idée pour accueillir cette célébrité. Hélas, ils ne proposent que des idées massives et destructrices. Satan leur propose plutôt d’opérer avec une frappe chirurgicale en utilisant le missile « Peacemaker » comme suppositoire ! Plus tard, Saint-Pierre annonce à ses amis qu’il vient de se voir offrir des vacances à durée indéterminée. En effet, Dieu en ayant eu marre de voir Jésus passer ses journées vautré dans le canapé à regarder des séries ou à jouer à des jeux vidéo, il l’a mis à la place de Saint-Pierre pour le faire bosser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En juillet 2015, Stéphane De Becker (alias Stuf) nous quittait suite à une crise cardiaque… Huit ans plus tard, la série qu’il a co-créée en compagnie de Janry revient avec un nouvel album proposant les vingt ultimes gags qu’il a mis en images. Cet album en forme d’hommage fait également office de transmission de relai, puisque Janry a décidé de poursuivre la série en solo, uniquement aidé de Cerise pour les couleurs. En pratique, ce nouveau tome reste sur le même principe de gags montrant Saint-Pierre (ou les versions non-humaines de lui) accueillir des défunts tous plus originaux les uns que les autres, tentant parfois d’échapper à l’enfer. Ces gags majoritaires sont alternés par ceux se passant justement dans l’enfer de Satan ; ou encore ceux mettant en scène Dieu cherchant un moyen de remettre son fainéant de fils sur le droit chemin ; ou encore de relancer la mode de la religion. Bref, si la majorité des gags fait mouche, on remarquera que les plus anciens ont moins bien vieillis, face à la modernité des plus récents. Au niveau des dessins, si ceux de Stuf restent dans la droite lignée des précédents albums, en allant à l’essentiel sans fourmiller de détails ou de décors, Janry, tout en restant fidèle au travail de son ami, propose un trait un peu plus rond et percutant. On retrouve avec plaisir cette série humoristique après bien des années !