L'histoire :
Après la mort, deux interminables files d’attente. L’une, sur un petit nuage, vous amène aux portes du Paradis. A l’accueil, Saint-Pierre regarde sur son ordinateur que vous êtes bien inscrit et se charge d’un petit briefing pour vérifier que vous méritez d’entrer en ce lieu céleste. Si ce n’est pas le cas, il vous envoie direct vers une seconde file d’attente, dans les profondeurs sépulcrales et rougeoyantes des enfers. Là, Satan et ses lieutenants vous accueillent « chaleureusement » pour un certain nombre d’années, vaguement calculé sur le temps nécessaire pour que vous expiiez vos fautes. Au menu, le châtiment est en général taillé sur mesure : fouets, planches à clous, tortures diverses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Passe moi l’ciel se déroule après la vie des humains (et des mouches, et des poux) avec pour décor la représentation la plus standardisée qui soit de la mort (petits nuages et barbes blanches au paradis ; démons tous rouges et cornus pour l’enfer). Et cela fait déjà 5 tomes que Janry et Stuf parviennent à remplir 46 planches sur ce même principe de gags : la file d’attente pour l’au-delà. Or c’est toujours un peu la même chose, d’autant plus que le dessin rapide de Stuff ne cherche pas les fioritures. Satan rivalise d’ingéniosité pour inventer de nouvelles tortures et Saint-Pierre et son ordinateur capricieux mettent à mal la patience des collègues qui l’attendent pour un billard. Inévitablement, le concept restreint commence donc à s’épuiser. Pourtant ça et là, perdurent quelques idées de gags plus subtiles que la grande majorité au mieux éculée, au pire sans grand intérêt. Ainsi sortent du lot un match de foot Brésil/Vatican (fallait oser !), une surprise d’anniversaire plutôt rigolote et le dernier phylactère du gag sur l’enfer des poux. Les plus jeunes s’en contenteront certainement, même s’ils ne comprennent pas tout…