L'histoire :
Petit poilu ouvre un œil à 7 heures moins 5. Mal réveillé, il attrape négligemment son habit vert sur la corde à linge et fait déborder le lait dans son bol du petit-déjeuner. Son papa lui fait alors un bisou avant de le laisser partir à l’école à pied. C’est un jour automnal de grand vent. Petit poilu affronte les feuilles mortes qui lui volent dans le visage. Il se prend même une coquille d’escargot géante en pleine face. Il trouve amusant de l’emboiter sur son sac à dos et d’imiter le gastéropode à plat ventre. Mais ce faisant, il se retrouve à tomber dans un terrier et à sombrer dans une vrille qui rappelle celle de l’intérieur d’une coquille d’escargot. Tout au bout du toboggan, le voilà qui atterrit au royaume des escargots. Une coquille-carrosse l’attend, tiré par un duo d’escargots… d’une extrême lenteur. Petit Poilu s’endort à bord, et il roupille totalement lorsqu’il arrive enfin au palais (baveux). Il se réveille, bâille et pénètre dans le monument où l’attend la reine des escargots. Celle-ci l’emmène voir une exposition de bulles qu’elle a produites elle-même en soufflant très fort avec sa bouche. Petit Poilu croit l’épater en montrant qu’il sait en faire autant avec des bulles de savon. Mais la démonstration agace la reine qui perce systématiquement les plus belles bulles de Petit Poilu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arrivé par un impromptu terrier au royaume imaginaire des escargots, Petit Poilu se livre cette fois à un duel de bulles avec la reine des gastéropodes. La reine fait des bulles de bave ; Petit Poilu, lui, se contente de bulles de savons ou de chewing-gum. Une compétition de celui qui fera la plus grosse ou la plus solides (voire la plus colorée) occupe dès lors le cœur du propos de cet opus au sein de la série-star pour les primo-lecteurs. Une compétition qui les rend tour à tour vexés ou revanchards. Soit un biais pour les tout jeune lecteurs d’apprendre à accepter la défaite, à gérer l’orgueil ou le plaisir de gagner, de respecter le fair-play. Cela se dévoile comme d’habitude dans la bonne humeur et à travers un dessin simple, rond et coloré, découpé sur une grille en gaufrier (6 cases par page), selon la trame narrative désormais bien connue, à chaque fois respectée et réitérée. Les enfants ressortiront de là avec une forte envie de faire des bulles de savon. Les parents accompagnants la lecture avec une furieuse envie de beurre aillé…