L'histoire :
Petit poilu se réveille un peu dans le cake, mais plutôt de bonne humeur, à en croire le chapelet de grimaces qu’il se fait devant le miroir de la salle de bain. Un p’tit déj' avalé, un p’tit bisou à sa maman, et le voilà parti sur la route de l’école, avec son sac à dos orange fétiche. Mais tandis qu’il marche tranquillement, une tornade l’arrache du sol et l’emporte, jusqu’à l’intérieur d’un chapeau haut-de-forme géant. Petit Poilu se laisse ainsi porter par le vent, à l’intérieur d’un long tunnel rouge. Il y croise des cartes à jouer, des colombes… et finit par atterrir au pied d’un court escalier menant à une trappe ronde ouverte vers le haut, d’où provient une puissante lumière. Evidemment, Petit Poilu l’emprunte et se retrouve… en train de sortir du chapeau d’un clown magicien, au beau milieu d’une piste de cirque ! Le public applaudit la réussite du tour de passe-passe. Mais le clown qui fait le tour est le premier apeuré par cette apparition imprévue. Paniqué, il court se cacher, Petit Poilu aussi. Le public rigole et applaudit de plus belle… C’est le début d’une belle amitié.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce quatorzième opus d’une série que l’éditeur Dupuis ne numérote plus ( ? ), la thématique est au cirque. Notre ingénu héros sympathise avec un clown qui s’avère également être magicien, jongleur et équilibriste… et il est d’ailleurs le seul artiste que l’on croisera dans ce presque-onirique cirque (pas d’animaux domptés, pas de trapézistes…). Petit Poilu voudra l’imiter sur un fil, sur une balle, en jonglage ou avec des ustensiles d’équilibriste… mais en matière de cirque, il ne suffit pas de vouloir faire un numéro, encore faut-il s’y entraîner ! En creux, la scénariste Céline Fraipont focalise sur la nécessité de persévérer lorsqu’on veut réussir quelque chose. Et elle n’oublie pas les passages obligés et marques de fabrique de la série : Petit Poilu se fait un copain et rapporte de son expérience « parallèle » un objet, qui prouve que tout ceci n’est pas qu’un rêve. Pierre Bailly réitère quant à lui une ligne graphique simple, joyeuse, ultra lisible et d’une cohérence absolue depuis le premier volet. Poil au nez.