L'histoire :
Comme tous les matins, Petit Poilu se réveille, se lave et prend son bol de céréales. Puis il dit au-revoir à sa mamn et part sur le chemin de l’école, son sac sur le dos. Mais rapidement le soleil radieux fait place à un épais brouillard, gris et glacial. Sans s’en rendre compte, petit Poilu se retrouve devant une étrange bâtisse : un manoir tout délabré. Curieux, il pénètre à l’intérieur et s’y promène. Au mur, les tableaux font peur ; dans un vase une plante carnivore est menaçante ; plus loin il est terrifié par une tête de crocodile empaillée… Puis carrément, c’est le fantôme d’une souris qui le met en fuite. Il court se réfugier dans une pièce adjacente et tombe sur un drôle de vampire, lui pas du tout effrayant : mal coiffé, mal fagoté, petit Poilu se tord de rire. Le vampire est tout triste d’avoir loupé son effet. Petit Poilu se met alors en tête de l’aider : il lui répare son cercueil troué, lui rapièce sa chemise, lui lave les dents, lui coupe les cheveux. Et là, soudain… le vampire est véritablement effrayant ! Petit Poilu se sauve à toutes jambes, se réfugier sous la couette d’un lit à baldaquin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Evidemment, étant donné que Petit Poilu se lit (vraiment) à partir de l’âge de trois ans, il ne faut pas chercher une complexité scénaristique très étendue. Pourtant, Céline Fraipont (au scénario) et Pierre Bailly (au dessin) parviennent à insuffler du rythme et de l’originalité dans ces courts récits de 32 planches. Après une aventure sous-marine insolite (cf. le tome 1), Petit Poilu se frotte cette fois à la thématique plus commune de l’épouvante. Un épais brouillard, un manoir plein de toiles d’araignées, un fantôme, un vampire… Voilà nos jeunes lecteurs déjà parés pour halloween. Notre petit noiraud plein de poils s’amuse par moment de ces aspects, pour s’en effrayer l’instant d’après. Un moyen comme un autre d’apprendre à relativiser les peurs enfantines ? Bien entendu, même si le thème est celui de l’épouvante, ces mésaventures restent gaies et joviales en permanence. Petit Poilu finit même par jouer au foot avec son pote Dracula. En outre, le dessin est d’une lisibilité optimale. Enfin, cette histoire sans phylactères se lit très très vite (un record absolu en la matière), mais c’est effectivement idéal pour une cible qui a tôt fait de « zapper » à autre chose. Bouh !