L'histoire :
Petit Poilu est réveillé dans son lit par la chute sur son crâne d’un empilement improbable de jouets posés sur sa table de nuit. Tout content d’avoir écopé d’une belle bosse, il part petit-déjeuner (en réalité jouer à créer un empilement de morceaux de sucre). Puis c’est l’heure du bisou de maman et de partir à l’école, son sac orange sur le dos. Le chemin devient caillouteux, obligeant Petit Poilu à enfiler une paire de bottes. Soudain, une fusée spatiale se pose devant lui ! Petit Poilu ne peut s’empêcher de grimper à l’échelle et de regarder par le hublot ouvert… et il retrouve piégé à l’intérieur, tandis que la fusée redécolle ! Petit Poilu traverse ainsi le cosmos en long et en large, et cela l’amuse plutôt. Son astronef se pose finalement sur une drôle de planète rouge et bleue (moite-moite). Petit Poilu descend et débute sa visite par le côté rouge. Il rencontre alors de drôle d’extraterrestres tout rond avec des frisettes en guise de cheveux. Ces derniers sympathisent et invitent Petit Poilu à s’assoir sur un fauteuil de coiffeur. Ils entreprennent alors de lui faire une superbe mise-en-plis, avec bigoudis et laque. A la fin, quand il se voit dans le miroir, Petit Poilu prend peur et se sauve en courant… jusqu’au côté bleu de la planète. Or là, c’est plutôt le territoire des cheveux raides et des fers à défriser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La star BD des (petits) enfants est de retour avec ses aventures muettes, toujours bercées par la même sacro-sainte rythmique narrative. Et cette fois, c’est chouette, parce qu’il se retrouve embarqué dans une fusée vers l’espace, jusqu’à une planète singulière, La planète Coif’Tif (nous dit le titre). Là-haut, deux ethnies rivales s’y disputent la meilleure manière de se coiffer : les rouges (les bigoudis) aiment les frisettes, tandis que les bleus (les spaghettis) préfèrent les cheveux raides. Petit Poilu va mettre tout le monde d’accord au moment où il révèlera à chaudes larmes le stress créé par leur discorde. De là à y voir une allégorie pédagogique sur le thème de la différence et de l’acceptation de la culture de l’autre, il n’y a qu’un pas… Et c’est d’ailleurs celui que franchit la note d’intention en fin d’album (une nouveauté depuis le tome précédent, pas forcément nécessaire). Evidemment, cette explication globale fera surtout plaisir aux parents qui auront besoin d’un sens à accorder à ces aventures, néanmoins toujours réjouissantes. Les têtes blondes s’en battront largement le coquillard : ils retiendront essentiellement les aspects délirants et rigolos du périple. Et c’est bien là le principal…
