L'histoire :
Dring, sonne le réveil, c’est le matin. Petit Poilu s’extirpe de son pyjama trop grand, il se peigne, joue à table avec les boulettes de céréales au chocolat. Puis alors qu’il est sur le départ pour l’école, il… ne fait pas de bisou à sa maman, parce que cette dernière a un gros rhume. Alors qu’il marche avec son sac orange sur le dos, il trouve un médaillon par terre. Il le ramasse et le met dans son sac. Plus loin, d’énormes pierres précieuses se trouvent alignées devant lui, en lévitation au-dessus d’une étendue d’eau. Il saute sur l’un et sur l’autre, à la manière d’un personnage de jeu vidéo pour progresser vers l’avant. Mais il en loupe un et plouf, il se retrouve sous l’eau. Il découvre alors un visage géant en pierre sculptée au fond de l’eau, comme issu d’une civilisation antédiluvienne. Petit Poilu nage et pénètre par l’un des orbites, puis il émerge de l’eau au bout d’un coude dans une salle à l’air libre. Une magnifique bâtisse faite de pierres précieuses se dresse devant lui. Il rentre et surprend une petite éléphante qui prend peur et se réfugie derrière une théière géante. Petit Poilu rassure tout le monde, il est là en ami. Alors la théière et l’éléphante l’invitent à profiter de la piscine. Petit Poilu ne se fait pas prier, se met en maillot de bain et saute dans l’eau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 27ème épisode de Petit Poilu invite les primo-lecteurs – public-cible auquel s’adresse cette série – à dépasser leurs peurs irrationnelles. En effet, ici, notre héros aussi espiègle que bienveillant rencontre une petite éléphante qui a peur de tout : de l’eau, des singes, des toboggans, de danser… Elle a même peur de lui au début. Alors Petit Poilu invente un stratagème, un « machin » placébo, physiquement situé entre le bon génie à trompe et l’hippocampe vert, qui met l’éléphante en confiance, en toute situation. Et hop, voilà, avec ce truc, c’est tout bête, mais il n’y a plus de raison d’avoir peur. Cette peur irrationnelle ne sert vraiment à rien d’autre qu’à se défausser de toute activité, qu’à s’empêcher d’avancer. Céline Fraipont au scénario et Pierre Bailly au dessin empruntent comme toujours les classiques étapes de la saga : de la maison à la maison, en passant par la photo de maman, le baba au rhum, le tout au travers d’une expérience initiatique totalement onirique. Il n’y a que dans Petit Poilu qu’on trouve normal de se baigner avec une mini éléphante en compagnie d’une théière qui danse au son du bandonéon… Ou alors il faut avoir sacrément picolé.