L'histoire :
Le fossoyeur Pierre Tombal passe ses journées au côté de la grande faucheuse (qui aime se reposer dans son cimetière) et discute avec les trépassés. Il ne changerait ça pour rien au monde, car les morts ont toujours une histoire saugrenue à lui raconter. De temps en temps, Pierre va boire un verre au bar avec ses confrères et raconte ce que les morts lui ont confié de plus étonnants. Mais ces derniers temps, il y a de moins en moins de défunts qui souhaitent être enterrés. C'est l'occasion pour son concurrent, responsable du crématorium, de venir le narguer en lui expliquant que les cimetières sont condamnés à disparaître car les défunts ne s'y sentent plus en sécurité. Entre les vandales, les profanateurs et les catastrophes climatiques, les morts se tournent naturellement vers l'incinération. Ensuite, leurs cendres sont déversées sur la pelouse où il n'y a rien à profaner ou à vandaliser. Ils peuvent ainsi reposer en paix, car plus rien ne peut leur arriver ou presque… Pendant ce temps, la grande faucheuse décide de ne plus travailler et finit par obtenir le droit de grève… avec tout de même un service minimum à respecter, comme le découvrira un homme à ses dépends...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de garder la même fraîcheur et l'originalité des débuts après plus de 22 ans et 25 albums de gags ! Le cynisme et l'humour noir deviennent forcement moins mordants au fil des épisodes qui, depuis ces dernières années, sortent systématiquement à l'approche d'halloween et de la Toussaint (à Noël, ça ferait mauvais genre…). Certains gags tombent donc totalement à plat, comme celui où la Mort danse la tectonic en écoutant les chansons du mp3 du fossoyeur. D'autres sont en revanche plus réussis, comme le tout premier montrant l'arrogance du propriétaire du crématorium qui finit par avoir la monnaie de sa pièce ! Parmi cette flopée de gags (dont un met à l'honneur Laurent Gerra, ami des auteurs), les jeux de mots sont aussi parfois à l’honneur. Ainsi celui du défunt qui rend service aux vivants en débarrassant leur jardin de l'invasion des taupes : il préfère être payé en nature (en fleurs) plutôt qu'en espèces (animaux). Un autre gag sert également au scénariste Raoul Cauvin à exorciser son âge : il vient récemment de fêter son 70e anniversaire ! Au final l’album n’est donc pas désagréable, mais il rendra sous doute nostalgiques les collectionneurs de la première heure…