L'histoire :
Un journaliste est à la recherche d’une femme à interviewer concernant le métier très masculin de fossoyeur. Il découvre alors qu’une jeune et jolie jeune femme exerce ce métier dans le cimetière voisin de Pierre Tombal. Dès les premières minutes, la jeune femme lui apprend qu’elle s’appelle Marie et qu’elle est ni plus ni moins que la cousine de Pierre. Mais ce dernier ne lui adresse plus la parole depuis qu’elle a décidé de faire le même métier... et de le concurrencer en s’installant juste à côté ! Le journaliste la questionne ensuite sur la difficulté de ce métier, très physique. Or pour Marie, l’effort n’est pas un problème. En effet, elle sait user de son charme pour obtenir l’aide des hommes venant se recueillir sur la tombe de leurs proches. Ils sont en effet toujours prêts à l’aider pour creuser des trous, déplacer les choses lourdes ou encore descendre un cercueil dans la fosse. De même, si elle possède un cimetière aussi beau et fleuri, c’est également grâce aux hommes. Car ils sont nombreux à tomber sous son charme et à venir avec un bouquet de fleurs dans l’espoir de la séduire. A chacun de ses refus, les prétendants ne gâchent pas leurs cadeaux, en fleurissant l’une des tombes. Même la Mort quitte de plus en plus souvent le cimetière de Pierre pour celui de Marie, qui est plus confortable…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Contrairement à Cédric – une autre série de Raoul Cauvin dont le nouvel opus sort en parallèle – qui met en couverture une nouveauté qui n’en est finalement pas une, ce nouveau tome de Pierre Tombal ne parle de la nouveauté ni sur la couverture, ni dans le titre, alors qu'elle concerne pourtant plusieurs gags. En effet, la série accueille la cousine de Pierre pour une véritable bataille concurrentiel, puisqu’elle exerce le même métier que lui. Si on apprécie la guerre entre les deux protagonistes ou encore la présence en tant qu’espionne de Marie en second plan de gags ne la mettant pas directement en scène, on regrettera néanmoins que les chutes/conclusions d’historiettes manquent d’inspiration. De même, les disputes entre la vie et la mort, les actions de cette dernière déguisés en Lucky Luke ou se rendant sous l’eau, nous laisse un peu pantois... On se retrouve donc face à un album moyen et ce, malgré l’apparition intéressante de Marie au cœur de cet univers jusqu'alors majoritairement masculin. Aux dessins, Marc Hardy conserve le dynamisme dont il fait preuve à chaque album ; et les couleurs de Cerise collent parfaitement à l’univers…