L'histoire :
Ayant découvert que son père avait assassiné Gilbert Antoine, « le tueur de bébés », pour venger la mort de sa mère et de Jasmine, sa jumelle, Rose sait qu’il lui reste une chose à faire : pardonner à Gilbert qui, sous forme spectrale, essaie à son tour de se venger en s’en prenant à elle. Or, elle n’est pas prête à pardonner à celui qui l’a privée de sa mère et de sa sœur, alors qu’elle était encore bébé. Elle explique ainsi toute l’histoire aux trois autres fantômes, ses amis, également coincé au sein de l’agence de son défunt père. Ils comprennent donc que si Rose refuse de pardonner au tueur de bébés, ils ne connaîtront jamais le repos et la malédiction ne sera jamais levée. Alors qu’ils réfléchissent tous les quatre à un autre moyen qui leur permettrait de libérer leurs âmes sauf celle de Gilbert, ce dernier passe une nouvelle fois à l’attaque pour tuer Rose. Avec l’aide de ses amis, elle réussit cependant à lui échapper et à rejoindre son corps physique. Suite à cela, Rose décide de renoncer à son enquête sur le meurtre de son père. En effet, elle sait que son assassinat a été commandité par un groupe pharmaceutique, alors qu’il allait révéler la dangerosité d’un médicament. Mais elle ignore encore le nom de celui qui lui a ôté la vie. Afin de ne pas s’enfermer dans la vengeance et la colère, comme son paternel, elle décide de tout laisser tomber…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, l’héroïne découvrait le moyen de libérer les fantômes coincés dans la maison maudite où son père, Ross, avait installé son agence de détective privé. Elle découvrait également que la mort de son papa était liée à un complot pharmaceutique de grande ampleur. Cette fois, néanmoins, Rose ne peut se résoudre à faire ce qu’il faut pour lever la malédiction de l’agence. Et dans le même temps, elle décide de renoncer à découvrir l’identité du meurtrier de son père. Cependant, le destin va en décider autrement… Pour cette dernière partie, le duo de scénaristes composés d’Émilie Alibert et Denis Lapière propose une conclusion classique et plus légère que les albums précédents. En effet, dès l’entame de cette troisième partie, il ne reste que deux petits mystères non résolus, à savoir l’identité du tueur de Ross (qui reste plus un mystère pour Rose que pour nous) et l’origine du pouvoir de l’héroïne. Du coup, une fois ces infos révélées, plus rien n’empêche le récit d’entrer de façon linéaire vers son « happy end ». Heureusement, l’histoire reste plaisante et très immersive grâce à la mise en images de Valérie Vernay. Les ambiances comme les passages dialogués sont ainsi parfaitement mis en avant et rendent le tout très vrai et crédible. Les couleurs sont au diapason des dessins, renforçant les passages plus sombres comme ceux plus lumineux. Bref sans être au niveau des tomes précédents, cet album offre tout de même une bonne conclusion à l’histoire…