L'histoire :
La nuit, Yuri rêve qu’il est enfant et qu’il est largué par un phœnix de feu sur un terrain d’un stade de football en plein match de prestige. Il se transforme dès lors en super joueur et marque un but d’un shoot surpuissant. Dans la réalité, Yuri est défenseur au sein de l’équipe junior du SL Benfica. Plutôt un bon joueur, puisque même défenseur, il lui arrive de marquer des buts incroyables. Ses coéquipiers le surnomment « Estica », en raison de sa grande taille. Sa mère est fière de lui, et des promesses inspirées par ses progrès. Tout semble lui réussir. Il a même une copine, avec laquelle il partage une super idylle. Pourtant, un lundi, le patron de sa mère lui indique qu’il part en retraite et qu’elle est donc licenciée. A 40 ans passés, ça va être difficile pour elle de retrouver un job. Dans le même temps, le coach de Yuri présente au groupe une nouvelle recrue, Dejan, un gars à la tronche patibulaire qui vient des pays de l’Est et qui ne cause pas un mot de portugais. Au premier regard, Yuri ne l’aime pas. Et sur le terrain, lors des entrainements, Dejan ne se prive pas d’être violent envers ses coéquipiers, ce qui met Yuri hors de lui. Comme un malheur ne vient jamais seul, Yuri est gravement blessé au genou lors d’une rencontre officielle. L’opération va l’éloigner des terrains pour de nombreux mois, la rééducation sera longue et il redoute d’avoir définitivement perdu sa place au sein du groupe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet opus de la collection Sport de Dupuis est un produit officiel du « Sport Lisboa Benfica » (le plus gros club du Portugal). Néanmoins, l’histoire proposée autour du joueur de foot fictif Yuri « Estica » pourrait être celle de n’importe quel jeune en formation au sein de n’importe quelle grande équipe européenne. La spécificité du SL Benfica ne transcende jamais cet album au scénario très basique. Jugez-en par le pitch : un jeune joueur de foot plein de promesses devient rival avec une nouvelle recrue, puis se blesse gravement. Sa rééducation pénible le fait douter de sa capacité à intégrer l’équipe pro senior… mais un nouveau coach lui redonne confiance en lui et… on ne vous raconte pas la happy end car vous l’avez devinée. Bref, les dialogues (écrits en tout petit) sont téléphonés et l’histoire cousue de fil blanc. Sans grand intérêt, à part de montrer les installations footbalistiques de Lisbonne et de prouver que l’auteur complet Ricardo Venâncio a une griffe artistique certes académique, mais aboutie et sérieuse, à défaut de savoir insuffler de l’intérêt à une histoire.