L'histoire :
En pleine nuit, un taxi fonce vers la ville de Sarajevo. A son bord, Swonko Duprez, ancien légionnaire reconverti, vient de se faire embaucher par une riche suissesse pour récupérer sa fille retenue par son ex-mari. Son objectif est simple : retrouver la fille au plus vite et se faire extrader grâce à contact, un ami colonel dans les forces de l’ONU. Celui-ci le conduit en toute sécurité aux abords de la ville de Sarajevo. Swonko n’a plus qu’à trouver l’ex-mari et la fille. Il se fait héberger par Mihaïlo, une vieille connaissance, qui va bien lui être utile car il connait les moindres recoins de la ville. Une ville déchirée par les bombardements de l’armée serbe et les tirs des snipers dans laquelle il ne fait plus du tout bon vivre. L’ONU fait croire qu'elle gère la situation, mais les massacres continuent, tandis que les autorités ferment les yeux. Swonko commence ses recherches dans le centre ville dévasté. Mihaïlo lui a donné un indice sur l’endroit où peuvent se cacher le père et la fille. Il monte dans un immeuble en ruine pour observer les appartements d’en face. Là, il aperçoit la gamine avec son père. Mais à ce moment, un flic le surprend et Swonko est obligé de se débarrasser de lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hermann imagine ce one-shot pendant la guerre de Bosnie, alors que la ville de Sarajevo assiégée subit ses pires massacres. Ce conflit dramatique des Balkans concentre à lui seul toute la bêtise humaine et les non-leçons retenues depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Dans ce contexte, Hermann une fiction dont le premier rôle est tenu par un mercenaire, un ancien légionnaire dont la mission est de récupérer la fille d’une riche suissesse. Swonko à plusieurs atouts pour ça : il parle serbe, connait du monde sur le terrain dont un colonel des forces de l’ONU lui aussi corruptible, et il possède une amulette, un porte-bonheur contre toutes les merdes possibles à venir. Hermann balade son héros dans une ville dangereuse, soumise à des bombardements et aux snipers. Il mène son enquête et se trouve une couverture en tant qu’assistant de journaliste. Il ne sait pas qu’un tueur est à ses trousses, bien décidé à le buter et la fille avec. Hermann utilise son style graphique habituel, fluide et dynamique pour donner à son récit toute l’envergure nécessaire et faire ainsi passer son message. Il dénonce le comportement humain, ses bassesses ainsi que l’inaction des forces de l’ONU au travers de son patron, Boutroz Rallye !! Une fiction originale à la moralité parfois étrange, comme sait les asséner souvent Hermann.