L'histoire :
En apprenant que sa fille n'était pas enceinte, Amandine, la mère de Tamara, a découvert quant à elle qu'elle l'était bien à l'âge de 42 ans ! Malheureusement, Amandine n'aura pas le temps de mener sa grossesse jusqu'à son terme à cause d'une fausse-couche. Suite à cette interruption accidentelle de grossesse, Amandine sombre dans une grosse dépression et va se voir prescrire beaucoup de repos par la doctoresse. Prêt à tout pour l'aider et la soutenir, Tamara, Yoli et Chico reprennent la gérance de la maison. Néanmoins, Tamara se sent inutile et craint que sa mère s'ennuie en passant ses journées au lit. Amandine rassure alors sa fille en lui racontant le programme de sa journée. Elle profite d'être seule pour regarder ses séries télévisées préférées, écouter la musique qu'elle aime et apprendre le brésilien, pour le jour où Chico l'emmènera visiter son pays natal. Elle reçoit ensuite les visites de la doctoresse, d'une voisine et de Tata Tralala. Puis c'est l'heure où Tamara et Yoli rentrent de l'école. Ensemble, elles prennent une collation puis c'est Chico qui rentre du travail, toujours avec une surprise. En plus, depuis sa dépression, Chico passe toutes ses soirées en sa compagnie à prendre soin d'elle. Rassurée, Tamara décide d'annuler sa sortie cinéma avec Diego, son amoureux, pour passer la soirée blottie dans les bras d'Amandine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce onzième album de Tamara, Zidrou, le prolifique scénariste, décide d'aborder le thème de la dépression, faisant directement écho à la fin du tome précédent. Il faut savoir que selon les études, une femme sur deux vit une dépression sérieuse dans les trois mois qui suivent une fausse-couche. L'auteur s'inspire donc de cette statistique pour parler, comme à l'accoutumée, d'un sujet de société riche en émotions. Néanmoins, pour varier, Zidrou nous parle aussi du racisme. Il s'inspire pour cela de la progression du racisme ces dernières années dans nos sociétés. Bien entendu, le scénariste traite (comme à son habitude) ces sujets graves avec l'humour dont on le sait capable. Il passe alors efficacement d'un sujet à l'autre et du rire à l'émotion, pour un grand plaisir de lecture. Qui plus est, ce nouvel album se consacre davantage sur la famille de Tamara. Les autres protagonistes, Diego en tête, font plutôt de la figuration. Cela a le mérite de diversifier les gags, qui étaient dernièrement fortement centrés sur Tamara et Diego. Aux dessins, Darasse et Bosse font dans le classique de la série, avec un trait franco-belge très plaisant, renforcé par la colorisation idoine de Benoît Bekaert. Enfin, l'album se conclut par un bonus de 9 pages intitulé Le casting de Tamara. Dans ce bonus, l'héroïne part à la recherche d'autres auteurs. On découvre donc les versions hétéroclites de Tamara par Feroumont, Bengal, De Pins ou encore Libon. Notez que ce bonus ne sera présent que dans la première édition de l'album...