L'histoire :
Après avoir découvert que celui qui se fait passer pour Néoptolème – le fils d’Achille – n’est autre que son père, Télémaque se retrouve enfin face à Ulysse ! Ce dernier lui relate alors ses mésaventures. Tout commence à la fin de la guerre de Troie lors de laquelle Ulysse déplore que ses alliés ont réduit en cendres une cité qu’ils ont mis dix ans à conquérir. Puis, alors que le guerrier pense qu’il pourra enfin rentrer chez lui pour retrouver femme et enfant, on le charge d’aller en Thrace pour éliminer les derniers alliés de Troie. Enfin, on lui demande également d’emmener Néoptolème avec lui pour le former à devenir un grand guerrier comme son défunt père. Comprenant que la paix ne régnera jamais à cause des royaumes les plus puissants, Ulysse décide alors de partir en quête d’« armes », qui lui permettront de rivaliser avec les plus grandes puissances. C’est ainsi qu’il vola les vents d’Éole, le grimoire d’une sorcière et d’autres pouvoirs divins. Désormais sous l’apparence du fils d’Achille et à la tête de l’armée des myrmidons, l’homme aux mille ruses est prêt à lancer l’assaut final ! Télémaque comprend alors que son père est de retour de ses voyages en mer depuis des années et qu’il n’a jamais daigné venir voir sa femme et son fils ! Même aujourd’hui, il n’a pas de temps à lui consacrer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En conclusion du tome précédent, on découvrait qu’Ulysse était revenu de son voyage depuis des années et se faisait dorénavant passer pour Néoptolème. En parallèle, tous les protagonistes croisés par Télémaque durant sa quête faisaient route vers les cités humaines (dieux, sirènes, cyclopes, lestrygons, sorcières...). Cet album de conclusion s’articule ainsi sur ces deux événements majeurs. On oscille entre passages de discussion-révélation et action musclée au cœur d’une bataille assez foutraque où l’on recroise tout le monde. Le plus intéressant reste de découvrir la vérité sur la légendaire guerre de Troie, le voyage d’Ulysse et les raisons de sa présence à la tête de l’armée de myrmidons, en lieu et place de Néoptolème. Néanmoins, les passages de batailles restent plaisants et permettent de souffler entre deux révélations. Enfin, pour renforcer encore son récit, Kid Toussaint y distille pas mal de passages humoristiques tout en dépoussiérant le mythe, notamment en mettant en scène des personnages féminins aux caractères forts, qui en ont marre de voir les hommes se croire tout permis. C’était déjà le cas dans les tomes précédents, mais le curseur atteint son climax dans ce final. Aux graphismes, Kenny Ruiz (dessin) et Noiry (couleur) nous proposent toujours des cases et un découpage rythmé aux influences comics et mangas, plein de pêches. Eux non plus n’hésitent pas à casser les codes, pour notre plus grand plaisir visuel. Bref malgré son aspect parfois « grand bordel », cette fin de cycle se révèle satisfaisante.
