L'histoire :
Le trésor du Rajah blanc : Les Célèbes. Le bateau de Théodore Poussin et du capitaine Town est échoué sur un rocher. Des pillards indigènes cherchent à les capturer. Les naufragés négocient avec le capitaine Soto : si il les épargne, ils lui offriront le trésor de Laurance Brooke, le fameux Rajah blanc…
Un passager porté disparu : Après avoir été reconnu innocent par la cour de Macassar, Théodore décide de rentrer chez lui à Dunkerque, pour retrouver sa famille. Une nouvelle relayée par les grands quotidiens français. Mais, sur le trajet, à Colombo, notre jeune aventurier disparaît…
La vallée des roses : Poussin évoque ses souvenirs d’enfance : ses rapports privilégiés avec son père, sa rencontre avec Clacquin, son ami de toujours, ses envies d’aventure quand il entend le chant des sirènes des paquebots…
La maison dans l’île : Avec son bateau, Poussin transporte du tabac et des cotonnades pour le compte de Monsieur Wassenaar. Après un violent orage, il fait naufrage sur une île mystérieuse et croise, tour à tour, le chemin de personnages singuliers : une ornithologue qui répond au nom de Mlle Tchekhov, un écrivain farfelu et un chasseur étrange…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette seconde intégrale regroupe 4 albums de Théodore Poussin (les meilleurs de la série). Les deux premiers se situent entre 1930 et 1931 et closent ses aventures en mer de Chine. La vallée des roses visite l’enfance de notre aventurier au physique de monsieur tout-le-monde. La maison dans l’île se situe enfin en 1929. Cet album de 240 pages nous permet d’en savoir plus sur la psychologie de Poussin. Aimer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit aujourd’hui. Hier, demain, toujours nous fait voir votre image : une oasis d’horreur dans un désert d’ennui. Ces vers de Baudelaire résonnent comme une devise pour Poussin, tiraillé par des désirs d’ailleurs nés par son admiration indéfectible pour son père, le Capitaine Charles Steene. Franck Le Gall parvient à nous captiver avec cette œuvre personnelle et singulière, à ce jour, sa meilleure création. Grâce à une narration émotionnelle, subtile et élégante, il nous transporte aux confins de l’aventure humaine. Il manie l’absurde à la Beckett à merveille (la galerie de personnages de la Maison dans l’île, Monsieur Novembre…), la nostalgie avec brio (la vallée des Roses et ses couleurs directes qui renforcent le pouvoir évocateur et la magie se dégageant de l’enfance de Poussin) et l’aventure comme jamais (l’attaque du fort où est emprisonné le Rajah Blanc). Le contraste entre son dessin en ligne claire (rehaussés par des couleurs parfaites) et le scénario au contenu très adulte est saisissant et suscite notre intérêt le plus vif. Un événement de la rentrée BD à ne pas manquer !