L'histoire :
Nahel arrive de France dans la capitale japonaise avec, pour rêve, de devenir mangaka. Il se rend dans le quartier d’Akihabara, le royaume des otakus (fans de dessins animés, de jeunes chanteuses à la mode et d’informatique), pour y louer un studio. Mirai, le vieil homme propriétaire d’un logement, tient une boutique d’électronique au rez-de-chaussée. Lui aussi, à sa manière, a été à son époque un otaku de l’électronique en étant précurseur. Il constate que le téléphone portable de Nahel a l’écran ravagé. Il lui propose de le remplacer gratuitement. Avant de quitter son locataire, le commerçant certifie au français qu’il est le seul occupant dans l’immeuble. En pleine nuit, Nahel entend une femme qui chante. Pensant qu’il était le seul locataire, il regarde à travers la fissure d’un mur. Il aperçoit dans le studio voisin une jeune femme en fauteuil roulant au regard glaçant.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fraîchement débarqué de France, Nahel va se retrouver le témoin indirect de l’enlèvement d’une mystérieuse voisine. Par la même occasion, il est pris en chasse par deux malfrats. Le Mystery café est à la fois un café et l’agence d’un détective privé qui se fait assister par une collégienne. Ils vont aider Nahel à élucider cette étrange disparition et vont aller de surprises en surprises en découvrant la véritable identité de celle qui s’est évaporée. Cette enquête tout public, au beau milieu de la société japonaise moderne, est à la fois surprenante et dépaysante. Les nouvelles technologies, les robots, la culture nippone et surtout le quartier d’Akihabara sont au cœur de cette aventure. Cette histoire complète est immersive, originale avec de nombreux rebondissements plus ou moins crédibles. Le dernier événement marquant de cette histoire manque un peu de vraisemblance, mais il ne gâche pas pour autant le plaisir de lecture sur sa globalité. Graphiquement, le dessin semi-réaliste de Cécile et Olivier de l’Atelier Sentô est spontané avec une mise en couleur efficace. En guise de conclusion, les auteurs ont constitué un dossier très détaillé sur la réalisation de ce premier volume de Tokyo Mystery Café mais aussi sur la culture, le développement des robots, etc. Espérons que le patron du Tokyo Mystery ait de nouvelles enquêtes à nous faire vivre !