L'histoire :
L’homme de main du site Castigo, un type déguisé en père fouettard, vient d’accomplir l’avant-dernier châtiment commandé par le groupe des nonettes constitué de 5 lycéennes : Toronto, Béatriz, Anggun, Valentine et Marine. Il vient en effet d’amputer le bras gauche de la mère de Béatriz et il ne lui reste donc plus qu’un seul méfait à réaliser : tuer Amata et Célimène, respectivement mère et belle-mère de Toronto ! Pendant que les quatre autres filles s’occupent de la mère de Béatriz, Toronto fonce au magasin de vêtements tenu par sa mère afin d’empêcher le massacre. Hélas, le père fouettard est plus rapide et à l’aide d’un fouet, il commence à violenter Amata. Il y a bien une cliente dans la boutique, mais elle est tellement terrorisée qu’elle s’enferme dans une cabine. Quant à Célimène, elle est bien présente dans la remise mais n’entend rien avec son casque et la musique dans ses oreilles. Heureusement, Amata réussit à se libérer de l’emprise de son assaillant et s’enferme à son tour dans une cabine. Puis Toronto arrive, se jette sur le dos de l’agresseur et à l’aide d’un cintre, elle réussit à lui crever un œil. En colère, l’homme de main se retourne et utilise ses poings pour envoyer Toronto au tapis. Finalement, alertée par le bruit, Célimène arrive à son tour et défend sa belle-fille en frappant le père fouettard avec un mannequin en plastique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidemment, Zidrou sait y faire pour mettre les nerfs des lecteurs à rude épreuve ! Cette seconde partie reprend directement dans le vif du sujet, avec l’ultime châtiment commandé par cinq copines sur un site aussi mystérieux qu’inquiétant. On est alors repris par les tripes comme on l’était à la fin du tome précédent et la violence de l’affrontement nous donne littéralement envie d’aller prêter main-forte aux pauvres victimes de cette machination. Ouf, les femmes réussissent à repousser leur agresseur, mais on se doute que ce répit sera de courte durée. De nouveau, le scénariste joue avec nos nerfs en maintenant le suspense jusqu’au bout. C’est néanmoins l’occasion pour Zidrou de montrer ce que sont devenues les cinq relations mère-fille suite aux événements, mais également l’impuissance de la police face aux dérives d’internet. Bref, l’auteur nous délivre un récit prenant et particulièrement original au sein de la bande dessinée franco-belge. Il y a bien une petite réserve concernant un élément de l’histoire (qu’on ne dévoilera pas pour ne pas gâcher la lecture), mais elle n’est pas suffisante pour bouder notre plaisir. En sus, on ne peut que saluer l’originalité du projet. Aux dessins, Benoît Ers et Ludo Borecki assurent de nouveau une plaisante mise en images aussi bien dans les scènes d’action où la violence règne, que dans les scènes dialoguées. Le tout se conclut par une fin surprenante mais néanmoins ouverte. Peut-être le trio reviendra t-il pour un second cycle au sein de cet univers singulier et accrocheur ?