L'histoire :
Pour se faire oublier le temps que ses dernières gaffes se tassent, Billy, l’adjoint du shérif, quitte DirtyOldTown et accompagne son ami et stagiaire Walter Appleduck pour découvrir la vie dans une grande ville. Ils ne sont même pas encore tout à fait à destination que Billy s’interroge de voir la diligence arrêtée depuis plusieurs minutes. Walter lui apprend alors qu’il s’agit de ce qu’on appelle en ville « les bouchons de retour du week-end ». Il calme également ses ardeurs en lui révélant qu’en ville, il est interdit de tuer les gens devant soi pour aller plus vite… Enfin arrivés à destination, Billy fait la connaissance de la mère de Walter qui le remercie d’avoir pris le temps d’enseigner à son fils toutes les richesses de la vie rurale proche des valeurs essentielles avec une extrême bienveillance et une belle disponibilité. Complétement perdu après cette tirade, Billy est persuadé que la maman de Walter lui a parlé en mexicain et il improvise une réponse à base de « tacos » et de « paëlla »… Une fois bien installé, Walter emmène son ami à la découverte de son campus. Mais ils n’ont pas fait deux pas que le shérif adjoint sort son arme et la braque sur un méchant peau rouge… qui n’est en fait que le voisin de la famille Appleduck ! Walter explique à son ami qu’il se trouve dans une ville cosmopolite où toutes les nationalités se côtoient. Mais Billy ne l’écoute déjà plus, il a repéré un autre indien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, Fabcaro (scénario) et Fabrice Erre (dessin) nous montraient la confrontation entre un petit gars de la ville cultivé et humaniste, et des habitants rustres et violents d’un village cliché du grand ouest américain, via des gags aussi fendards qu’absurdes. Pour cette seconde partie, le duo inverse les rôles en emmenant le plus crétin de DirtyOldTown, Billy, au cœur d’une grande ville cosmopolite. Divisé en neuf leçons et une petite centaine de gags d’une demi-page, ce second tome est l’occasion de traiter de manière amusante et absurde de faits d’actualité sous le prisme du Far West. Il est ainsi ici question de manifestations, de casseurs, de gilets jaunes, de surconsommation ou encore d’art contemporain. Bref, Fabcaro fourmille d’idées pour nous faire rire et cela fonctionne à plein régime. En sus, le scénariste met en scène le retour du bandit Rascal Joe et trouve même un nouveau coup de cœur pour Billy en la personne de Miss Grieves. Bref si vous avez apprécié le premier tome ou encore les autres œuvres du scénariste, comme le désormais culte Zaï Zaï Zaï Zaï, vous passerez un excellent moment au sein de cet univers aussi fou que fendard. D’autant que la mise en images hyperlaxe de Fabrice Erre fonctionne toujours à plein régime pour accentuer les effets rigolos et croquer des trombines caricaturales comiques à souhait. Enfin, l’ensemble est efficacement mis en couleurs par Sandrine Greff.