L'histoire :
Marcus, un adolescent comme les autres, tente de s’intégrer dans l’un des nombreux groupes de son école et il en pince pour une jeune fille du nom de Jesslinda. Dans l’espoir de se rapprocher de sa bien-aimée, il accepte de participer à une séance de spiritisme où le pentagramme invocateur de forces démoniaques est tracé à la sauce bolognaise… La séance est un échec et chacun rentre chez soi. Notamment Marcus, frustré de ne pas avoir réussi à entamer la discussion avec sa dulcinée. Toutefois, il se trouve que l’invocation n’est pas un fiasco total ! Un démon un peu maladroit, mais au cœur d’or, répondant au nom de Clay, s’est accroché à notre jeune héros. En échange de son âme, Clay réalisera tous les vœux de Marcus. C’est le début des ennuis pour nos deux compères qui, au fur et à mesure des quiproquos et des incompréhensions, seront poursuivis par la CIA, la SPA (mais le département secret de la SPA, donc tout est normal) mais aussi un chat drône opérant pour le gouvernement !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Wishlist, Ced et Stivo nous livrent une bande dessinée adolescente diablement amusante et qui se parcourt joyeusement. Au scénario, Ced, déjà à l’œuvre sur des Sherlock Holmes dont vous êtes le héros ou des séries jeunesse, propose une aventure où les tribulations amoureuses de Marcus accompagnent un florilège de punchlines et de références très années 2000, sans que cela soit un frein à l’humour se dégageant de chaque page. Cela commence comme une aventure adolescente classique centrée sur un protagoniste à la recherche d’un amour impossible. Le fantastique s’invite alors très vite à la fête, avec l’intervention d’un diable un peu gauche et maladroit venant secouer la vie déjà un brin complexe de Marcus. Des parents puérils faisant acte de présence, des agents du gouvernement conscients de leur condition de cliché ambulant, ou encore des figures autoritaires sinistres et diaboliques vraiment très méchantes. Ced fait preuve d’un humour plus ou moins subtil, pouvant parfois rappeler celui déployé par Miller et Lord dans le film La grande aventure Lego. Une référence de choix, en somme. Là où Wishlist peut pêcher, c’est au niveau de son dessin. Stivo arrive à donner une personnalité propre aux héros avec des designs différents, mais malheureusement les bonnes idées s’arrêtent là. Trop simple et dopé au numérique, les illustrations manquent de détails et la composition est très souvent trop vide. Il aurait manqué d’un peu plus de corps et de personnalité au dessin pour faire de ce premier volume un immanquable de ce début d’année.