L'histoire :
Alors qu’il se rend à la soupe populaire en compagnie des 3 orphelins dont il a la charge, Pat se voit proposer un nouveau job par une fillette de haute condition. Sans trop chercher à comprendre de quoi il s’agit, il se retrouve dans une tente obscure, saupoudré d’une poudre magique qui le transforme en quelques secondes en… ours ! Car la grande passion de la fillette, c’est la chasse à l’ours ! Il comprend le danger dès lors qu’il évite de justesse la première rafale de plomb, s’enfuyant à toutes jambes à travers la ville. Tant bien que mal, il finit par regagner le squat qu’il partage avec les enfants, la nuit venue. Mais évidemment ces derniers, très inquiets, ne reconnaissent pas leur protecteur en ce plantigrade effrayant ! A l’aide de dessin sur les murs, Pat parvient pourtant à expliquer la situation. Malgré les dangers, ils décident alors tous ensemble de retrouver la fille de la soupe pop, qui doit bien avoir un antidote pour rétablir Pat dans sa forme d’origine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le concept de Wondertown est pour le moins déstabilisant. Wondertown est une ville imaginaire, peuplée de gangsters, de monstres tous plus bizarres et inattendus les uns que les autres, et d’enfants orphelins. Une simili-ville ressemblant au Chicago des années 30, avec la joie de vivre du Varsovie des années 60, et la magie débridée d’Harry Potter. A défaut d’être pleinement convaincant (pour les adultes) avec cet univers et ce ton très particulier, l’éclectique scénariste Fabien Wehlmann fait au moins dans l’originalité. Même le titre, « Guili-guili » à Wondertown, n’a pas trop de rapport avec les 4 histoires qu’il contient… Cela doit sans doute correspondre à une attente des enfants, car le tome 1 a reçu le prix jeunesse France télévision du meilleur album BD en 2005. Dans la même veine fantastico-baroque que le premier épisode, Wehlmann a concocté dans ce second épisode 4 nouvelles pas vraiment humoristiques, juste gentiment terrifiantes. Une chasse à l’ours (voir résumé), une aventure dans les égouts avec des poulpes géants, une discussion hypocrite sur les motivations de Pat le héros, et une partie de basket magique. Le dessin de Benoît Feroumont se situe quant à lui plus résolument dans une veine comique. La légèreté de son trait rend les monstres acceptables aux yeux des plus jeunes et ravira sans doute une nouvelle fois les 10-15 ans.