L'histoire :
Zarla est une petite fille toute mignonne qui vit dans un monde imaginaire relativement dangereux, plein de dragons, de bestioles antipathiques et de brigands. Ses parents, deux redoutables chasseurs de dragons, sont morts alors qu’elle n’était que bébé. Depuis, elle est éduquée par son grand-père et une servante géante, Garda. Avant de disparaître, ses parents avaient néanmoins pris soin de lui accrocher autour du cou une amulette qui la lie à son chien, un bull-guerrier prénommé Hydromel. Tant qu’elle porte l’amulette, Hydromel est là pour la protéger. Elle ignore que le brave toutou d’apparence débonnaire, se transforme instantanément, dans son dos, en guerrier d’une force prodigieuse pour combattre à sa place lorsque le besoin s’en fait sentir. Et il a du boulot, Hydromel ! Car Zarla s’est mis en tête de faire honneur à la mémoire de ses parents en défiant tout un tas de méchantes créatures. A chaque fois, elle croit devoir sa victoire à la couardise de ses adversaires, alors qu’en fait, Hydromel redouble discrètement d’efficacité pour impressionner ou pour qu’elle ait le dessus. Enfin, à condition qu’elle ne perde pas l’amulette…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Etonnante cette nouvelle série qui fait entrer l’heroïc-fantasy dans un registre tout-public ! Haute comme trois pommes, intrépide malgré une extrême candeur juvénile, la petite Zarla s’impose comme une héroïne très attachante. A priori effrayant, le décorum dans lequel elle évolue est « gentiment » dangereux, grâce notamment à un formidable bouclier de seconds rôles protecteurs, au rang desquels Hydromel partage largement la tête d’affiche. Dans le fond, le muet Hydromel fait un peu penser à Finot, le chien de l’Inspecteur Gadget, qui trime comme un malade pour rattraper les bévues de son maître, sans que celui-ci s’en aperçoive. Gai et fluide, le dessin de Guilhem (les space mounties) est parfaitement adapté au ton de cette série pleine d’humour et de fraîcheur. Au scénario, Jean-Louis Janssens anime une unique aventure de 46 planches, mais qui peut se découper grosso-modo en 4 séquences indépendantes. Tout d’abord, Zarla (ou plutôt Hydromel) débarrasse une ville du siège de terribles Ailfans ; elle découvre ensuite la supercherie d’un cerf fantôme ; puis elle délivre son grand-père enlevé ; enfin, elle approche les « gardiennes du pouvoir », un ordre de sœurs-guerrières dont était issue sa mère. Si ce schéma narratif permet de présenter la clique de personnages et le ton bon enfant, il a également le mérite de ne pas rebuter les jeunes lecteurs par une quête d’emblée trop complexe. A suivre prochainement dans Tête de fer…