L'histoire :
Alors qu'elle cueille des baies avec ses amis les Fuldrig, Zarla croise la route d’un moine nommé Udvar. L’homme, venu livrer de la bière de son abbaye à une auberge, veut profiter de son voyage pour se rendre au vieux cimetière près de la ville de Vilstuf, afin d’observer et déchiffrer les pierres levées. Selon lui, ces pierres appartiendraient à une civilisation aujourd'hui disparue. Une fois déchiffrées, elles livreraient moult informations sur les origines de leur monde actuel. Enthousiaste, Zarla propose alors de l’accompagner pour lui servir à la fois de guide et de garde du corps en cas de mauvaise rencontre. Pendant ce temps, un personnage trouble du nom de Fafnar use de son don pour retourner les humains contre les créatures du vieux peuple. Fafnar utilise la magie et réussit à retourner les Hommes contre le vieux peuple en les convainquant qu'ils veulent les éliminer. Des amis de toujours deviennent alors de farouches ennemis ! Les actes de Fafnar provoquent le désordre au sein de la cité de Vilstuf et finissent par attirer la colère de Molfrig, le seigneur local. Au château de Molfrig, Fafnar se justifie en se faisant passer pour le messager du Dieu Egmor et propose au seigneur de bannir de la ville toutes les personnes liées au vieux peuple en leur confisquant au passage leurs biens. Molfrig adore l’idée et la met immédiatement en pratique, emprisonnant au passage celui qui la lui a soumise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir abordé le thème de la famille et celui de l’esclavagisme, le scénariste Jean-Louis Janssens lance son héroïne au cœur de la religion et des croyances. Alors que sa charmante Zarla suit un moine aussi croyant que naïf, un autre homme, manipulateur, va assouvir sa haine envers ce même peuple en modelant l’histoire et les croyances selon son propre intérêt. Religion prétexte à une guerre, rafle des créatures du vieux peuple et vol de leurs biens : le scénariste fait référence à moult événements de notre Histoire. Si l’aventure fait réfléchir, elle n’oublie pas cependant de divertir, aussi bien les adultes que les enfants. Avec son humour et sa légèreté, ce cinquième et (hélas) dernier tome est pleinement divertissant. Avec le running-gag des brigands qui en prennent pour leur grade, les disputes entre la nourrice géante de Zarla et son grand-père et les interventions d’Hydromel le bull-guerrier agissant à l’insu de tous, l’aventure est une nouvelle fois très drôle. On notera toutefois une petite nouveauté concernant le dernier point. Alors que d’habitude Zarla se croit une redoutable guerrière à la colère aveuglante et ne se doute pas qu’Hydromel et le vrai responsable de l’état dans lequel se trouvent les ennemis, c’est cette fois-ci le moine qui croit naïvement que les méchants changent de comportement suite à son discours religieux. Cela provoque d’ailleurs la frustration de l’héroïne qui rêve d’en découdre. Rajoutez à cela deux nouveaux personnages que sont Fafnar et Pog le lutin et le talent graphique toujours aussi plaisant de Guilhem Bec et vous aurez une histoire familiale de haute volée. Une digne héritière des Astérix de René Goscinny, en somme (surtout au niveau des baffes).