L'histoire :
Zorglub profite de quelques jours de vacances à Memphis pour visiter Graceland, en compagnie de sa fille Zandra. Fan absolue d’Elvis Presley, au point d’écouter ses albums et de regarder ses films en boucle, Zandra est très heureuse de visiter la demeure du défunt chanteur. Toutefois, Zorglub demande à sa fille de rester concentrée, en précisant qu’ils sont également là pour travailler ! Surprise, la jeune femme ne comprend pas très bien en quoi visiter le musée dédié à Elvis peut être du travail. Un mauvais pressentiment l’assaille lorsqu’elle découvre que la dépouille de ce dernier est conservée dans un sarcophage en or 200 carats décoré de rubis et de saphirs. Elle accuse donc son père de vouloir s’emparer de ce « trésor » ! Vexé, Zorglub se défend en affirmant qu’il n’est pas un vulgaire voleur. Pourtant, il est bel et bien en train de prendre des clichés à l’aide de ses lunettes de soleil et de transmettre le tout à son assistant Frédorg en précisant qu’ils profiteront de la nuit pour agir… Le soir même, le génie du mal pénètre dans la demeure via les égouts pour y voler un échantillon ADN du King. Or rien ne se passe comme prévu et il se retrouve contraint d’emmener la dépouille… ou du moins une partie de la dépouille, après qu’un chien ait arraché le bas du corps du King !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On aurait pu avoir des doutes et des a priori en voyant débarquer une série dérivée de Spirou et Fantasio et uniquement dédiée à leur ennemi Zorglub. José-Luis Munuera nous a cependant rapidement rassurés en proposant une série très amusante qui ne se prend pas du tout au sérieux. Pour notre plus grand plaisir, cette troisième histoire pousse encore plus le curseur du culot et du délire ! Ainsi, dès l’ouverture, Zorglub profane la dépouille du King pour le cloner et il enchaîne ensuite en se clonant lui-même pour créer plein de versions de lui, où à chaque fois un de ses traits de caractère prend le dessus (colérique, stupide, dépressif, indécis…) jusqu’au moment où débarque une version féminine. Sans en dévoiler trop pour ne rien divulgâcher, ces différents événements sont l’occasion de vivre plein de situations où l’humour va bon train et où les références à d’autres œuvres sont légions (les Schtroumpfs, Frankenstein, Game of thrones, Jurassic Park…). On sent que l’auteur s’amuse à mettre en scène son anti-héros et ce plaisir et fortement communicatif ! Aux dessins, là aussi son trait caricatural ultra-expressif et le dynamisme des scènes d’action contribuent grandement à l'aspect fendard de la série. Bref, si vous avez aimé les tomes précédents, vous adorerez ce volume 3, qui est encore meilleur. En revanche, si vous n’avez pas été convaincu précédemment, cette nouvelle intrigue pourrait bien vous faire changer d’avis…