L'histoire :
Bob, fraîchement débarqué de son couple, n’a plus goût à rien. Personne dans son entourage ne parvient à le sortir de son état. Sûrement pas sa prof de math, madame Broutille, ni ses potes Hypo et Jean-Vincent, ni ses parents et encore moins ses grands-parents, qui sont au cimetière. C’est Laurent, son libraire qui lui tendra la main le premier, en lui conseillant la bible en manga ! Contre toute attente le jeune homme enchaîne les volumes avec un appétit vorace. Il se rappelle de celui qui faisait le KT avec ses grands yeux de mérou et la passion qui l’animait quand il voulait convaincre les enfants. Il les faisait bien marrer ! Un jour qu’une camarade lui demande concrètement le sens de son prêche, il leur raconte une parabole au sujet d’une brebis… mais Bob ne se rappelle plus bien de quoi ça parlait. Alors il décide de repartir du début avec un berger et cent moutons prêt à jouer la parabole. Après un casting sévère, il sélectionne finalement Jeannot, un habitué de la télé-réalité qui ne boude pas son plaisir des sunlights de L’amour est dans le près. Là, il est très pris, mais quand il aura un moment à lui, il pourra sûrement donner son avis sur la parabole des cent brebis !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec J’y crois pas Laurent Bidot aborde le crédo (engagement personnel à croire au Père tout-puissant) avec humour, pour explorer la foi dans les grandes largeurs, à l’opposé complet des pattes de mouches avec lesquelles il illustre le propos. Et l’essentiel du message s’efface dans des illustrations qui souffrent de nanisme. Le trait minimal et nerveux n’arrange rien à l’affaire, ça manque tellement d’ampleur que les gags perdent leur visibilité. La lisibilité également est par moment compliquée avec des bulles sombres qui absorbent les majuscules pattes de mouche du texte. Le ressort comique repose sur des réinterprétations des grands thèmes de la bible : la brebis égarée, la mer rouge ouverte par Moïse, la multiplication des pains, l’eau en vin, l’arche de Noé etc. Tout cela passé au traitement anachronique… un peu bateau. Surnagent tout de même quelques passages sympathiques, comme la représentation de Dieu par la science ou la résurrection de Jésus… mais globalement, ça sonne creux. Et à bien y regarder, patte de mouche, petits gags, petit format broché 128 pages et sujet libre de droit… Il reste que pour le profane, c’est une occasion de découvrir cette religion par la petite porte.