L'histoire :
Zorgue est dans le centre de commandement de la station Z.B.O.U.B (Zorgue’s Barely Ominious Ultimate Battleship). Cela fait plus de sept années que le vaisseau a décollé de la planète terre à la recherche d’une planète viable. Afin de ne pas tourner en rond, Zorgue maintient le cap droit devant. Mais face à l’inaction de son pilote depuis ces sept longues années, il décide de tourner à gauche le lendemain. Tout à coup, contre toute attente, le pilote aperçoit une planète habitée. Zorgue réunit les diplomates, historiens et sociologues de la station, afin de décider de la stratégie à adopter face à l’étranger et au message à transmettre. Après plusieurs minutes de discussion, les experts se mettent d’accord sur le message le plus adéquat à transmettre : « Bonsoir ». Zorgue ordonne que l’on prépare son petit vaisseau afin de se rendre sur la nouvelle planète. Accompagné de son humanoïde qui plante au démarrage, après s’être posé sans encombre sur la planète, Zorgue est emmené devant le grand chef qui lui parle dans sa langue, car il a fait humain LV2. Ce dernier leur révèle que la Single Lady, Beyoncé, était en fait une extraterrestre. En retournant vers la station Z.B.O.U.B, Zorgue décide de garder ce secret pour lui, afin de ne pas ébranler la foi de son équipage en concluant que les voies de Beyoncé sont impénétrables.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette jolie somme de strips comiques, les auteurs Cam Mc Kamak et Issa Boun sont en plein délire. Et leurs différents clins d’œil ou blagues parfois lourdes font tout de même esquisser un sourire et rire. On ne pouvait pas éviter le vaisseau spatial en forme phallique et l’équipage drogué au porno, ni le fameux humanoïde construit par le professeur Windows et adapté par le professeur Macintosch à coup de mises à jour payantes. Le spectre des vannes est assez large, mais il se focalise quand même pas mal en-dessous de la ceinture. L’album est édité dans un format à l’italienne plutôt bien vu, même si on aurait peut-être apprécié n’avoir qu’un seul strip par page. Mais avec plus de 150 pages dans le format actuel, l’album aurait été démesuré. D’un point de vue artistique, le style graphique est franchement simple et colle, cela dit, fort bien au registre de l’album. Ainsi, cet album est avant tout un gros délire des auteurs sur le (large) thème de la SF, autant sur le scénario et les vannes que sur le dessin. Evidemment, cet album ne plaira pas à tout le monde ; mais dans la morosité automnale, il vaut mieux se marrer. Et quand il n'y a plus aucun espoir, Capitaine Zorgue surgit et fait le job.