L'histoire :
Enola et son chat parlant Maneki se font conduire en pirogue à travers une jungle luxuriante. Maneki a un peu peur des crocodiles qui les escortent… mais leur guide indien le calme en lui disant que s’ils étaient passés à pied à travers la jungle, les bestioles qu’ils auraient rencontrées auraient été bien pires. En revanche, à peine les a-t-il déposés sur un vieux ponton à moitié immergé, qu’il s’empresse de repartir. Les légendes disent que cette partie de la jungle est maudite ! Enola et Maneki poursuivent donc à pied. Soudain, surgit d’un taillis… un jeune garçon. Patli est celui qui a appelé à l’aide Enola, vétérinaire spécialisée dans les animaux extraordinaires. Il leur explique l’objet de ses inquiétudes : il les conduit jusqu’à un serpent à plumes désorienté et affaibli. Il l’a protégé en le mettant dans une sorte de cage de bambous et de lianes. Enola l’ausculte aussitôt. L’animal a comme des plaies sur le flanc gauche et il perd ses plumes. Il semble ne pas avoir mangé depuis longtemps. Elle en conclut qu’il est victime d’une sorte de stress. Elle lui confectionne une collerette en tressant de longues feuilles, pour éviter qu’il ne s’arrache les plumes, puis elle campe une nuit à ses côtés. Mais le jeune Patli ne lui a pas tout dit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la liste des animaux extraordinaires, nous n’avions pas encore été présentés au serpent à plumes, alias « quetzalcoatl » tel que les mayas et les aztèques avaient jadis appelé cette puissante divinité. C’est tout naturellement que la gentille petite vétérinaire Enola, précisément spécialisée dans les animaux légendaires se rend au plus profond de la jungle équatoriale pour en soigner un. Et sans la moindre crainte sur l’environnement hostile environnant, elle pose un juste diagnostique et découvre un pot-au-rose… que nous ne divulguâcherons pas ici. Cette aventure scénarisée par Joris Chamblain promet cependant d’être riche en serpents de tous genres – y compris le fameux ouroboros, le serpent qui se mord la queue, plutôt issu de la mythologie égyptienne – ce qui fichera des frissons aux ophiophobes. La dessinatrice Lucile Thibaudier renouvelle donc une nouvelle fois le décorum fantastique de la série, qui nous promène toujours à travers des paysages merveilleux. Cette fois, les temples mésoaméricains offrent des vues féeriques fantasmées pour le jeune public (p.16-17). Le bestiaire est également inventif et bien employé.