L'histoire :
Les finances de la mère de Sixtine sont au plus bas. Voilà la mère et la fille obligées de déménager vers un petit appartement, car elles ne peuvent plus payer le loyer de leur maisonnette. En faisant les cartons, Sixtine trouve un carton au nom de son père décédé. Evidemment, tout ce qui concerne son papa intrigue fortement l’adolescente ! A l’intérieur, elle découvre des films en VHS, des films de fantômes, et un livre sur les… fantômes. Son père était visiblement féru de fantômes. Sixtine est aux anges, elle emmène tout ça dans sa chambre pour le potasser. Le lendemain, elle montre son extraordinaire bouquin à son meilleur pote, Martin. Avec lui, elle décide de partir à la recherche de tous les autres bouquins cités en bibliographie de celui-ci, pour creuser le sujet. Or étant donné que ces livres ne se trouvent pas au CDI du collège – évidemment ! – les voilà chez un bouquiniste spécialisé dans l’ésotérisme. Quand la vendeuse voit la liste demandée, elle appelle aussitôt le patron. Ce dernier, un petit bonhomme aux cheveux roux, écarquille les yeux en voyant Sixtine… mais il s’avère aussitôt d’une grande aide, avec une amabilité suspecte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que de mystères, une fois encore, dans ce second tome des aventures de la petite Sixtine. Les fantômes de pirate du tome 1, avec lesquels elle interagit comme s’il s’agissait d’alliés ou de copains, sont toujours là… Mais comme l’indique le titre et a couverture, se greffe aussi à ce tome 2 un chien démoniaque, dont l’ombre peut passer sous les portes, se grossir jusqu’à devenir géante… bref parfaitement frissonnant. Surtout qu’on ne sait toujours pas quelles sont les forces obscures qui s’affairent autour de l’adolescente, ni pourquoi elle est une cible. Ses origines familiales y sont évidemment pour beaucoup, mais l’heure des explications n’est pas venue. Le scénariste Frédéric Maupomé préfère distiller les indices, débuter des pistes, comme on sèmerait des petits cailloux. Et c’est ce qui fait le charme et l’attrait de cette série idéalement centrée sur le public-cible des adolescents (11-16 ans ?), qui met en scène des jeunes personnages par ailleurs parfaitement attachants, aux dialogues bien de notre époque. Cette bonhomie est accentuée par le dessin d’Aude Soleihac, tout à fait abouti dans son registre expressif et coloré. Bref, voilà encore une série jeunesse très réussie made in la Gouttière ! un basculement d’importance se produit dans le cliffhanger des dernières planches… de quoi nous allécher cruellement pour le tome 3 à venir.