L'histoire :
Sans une trace... (Robbie Morrison et Charlie Adlard) : Une bande de jeunes découvrent les restes d'un soldat dans le nord de l'Italie. Pour eux, prendre un selfie avec ce qu'il reste du fantassin est plus important que d'œuvrer à le restituer à sa famille…
Riff Reb's, de manière autobiographique, parle de sa découverte des Haïkus, petits poèmes japonais de Julien Vovance décrivant les horreurs de la guerre.
Au fil des seize autres histoires, nous découvrons des destins heureux ou malheureux, assisterons aux dégâts physiques, psychologiques et matériels causés par la « der des ders », et comprendrons les paradoxales conditions du déclenchement de la suivante.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album est entièrement guidé par le devoir de Mémoire. Les dix-huit histoires illustrées qui le composent, nous questionnent sur l'empreinte que la première guerre mondiale pose encore sur nous aujourd'hui. A sa lecture, on peut être emballé par la beauté de certains textes et graphismes, et déçu par d'autres, tant la diversité des artistes y ayant contribué est grande. Néanmoins, le travail général, impressionnant dans son ensemble, et possède toutes les qualités pour nous convaincre. À la fois plaisantes à regarder, certaines illustrations sont splendides, à l'image de celles de Dave McKean. Ce recueil est instructif et permet le travail de questionnement sur les désastres causés par les guerres. Comme le dit une vieille dame à sa petite fille « A la guerre, Petra, il n'y a pas de gagnant ». Il nous permet aussi de remettre en question certaines vérités établies, comme dans Jeux de guerre où un jeune homme trouve une flasque allemande avec les souvenirs de son grand-père, et pense que ce dernier, un héros, a sans doute tué le soldat allemand à qui elle appartenait, d'une balle dans le dos. Nous nous mettrons également dans la peau de deux ados, l'un pensant que tout cela n'est que du passé et ne serait plus possible aujourd'hui, tandis que son amie n'en est pas si certaine. « Ils disaient que ce serait la der des ders, la dernière de toutes les guerres, mais leurs propres fils leur ont donné tort…