L'histoire :
Croquette, Mike et Georgie, trois trappeurs maladroits, sont au fin fond de l’Ouest sauvage américain pour… trapper. Esseulé durant quelques minutes au bord d’une falaise, Croquette repère la méthode de pèche d’un ours, à grands coups de pattes : ça n’a pas l’air très difficile. Il propose aussitôt cette idée à ses deux copains. Ils trouvent la rivière tranquille et se plantent au milieu de son lit. Dès le premier essai de Croquette, c’est un coup de bol : il choppe un poisson ! Enfin presque, parce que ses écailles gluantes l’empêche de l’empoigner à pleines mains, et l’animal finit dans la gueule de Georgie. Le gentil croco le déglutit aussitôt. Hélas, la suite de la pêche est nettement moins prolifique. Ils rentrent bredouille à leur cabane, après qu’un vieux fou, un vieux trappeur complètement maboul, se soit moqué d’eux dans les grandes largeurs et en restant à grande distance. Or aux alentours de leur cabane, il y a des traces de pas. Mais rien n’a été dérobé dans la cabane, donc ce ne sont vraisemblablement pas des traces des indiens. Pourtant, trois poissons se retrouvent fichés avec des flèches sur leur porte d’entrée. Serait-ce encore le vieux fou qui se moque d’eux ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier opus de Trappeur de rien avait présenté au jeune lectorat un trio zoomorphique (un poussin, un chien et un croco) de trappeurs du dimanche, lancés à travers les neiges du Canada dans une chasse ratée au caribou. Dans ce deuxième volume, toujours présenté et découpé dans un format à l’italienne, toujours scénarisé par Pog, la neige a fondu et leur cible a changé : de chasseurs, les voilà devenus pêcheurs... avec la même incompétence rigolote. Un vieux fou moqueur et des indiens patibulaires se greffent encore à leur campagne de pêche foireuse, le tout emballé en une mésaventure légère ad hoc pour le public cible. C’est tout à fait plaisant, agréablement coloré par Johann Corgié, dessiné par Thomas Priou dans un style caricatural attachant, sans autre prétention que de divertir les lecteurs de 6 à 9 ans (environ). On note que l’injure fétiche « Cornegidouille » est encore une fois prononcée… ça sent la réhabilitation à pleine truffe. Dans un tome 3 à venir, il semble que leur perroquet domestique disparaîtra mystérieusement. Saperlipopette !