L'histoire :
Ce samedi soir là, le téléphone sonne (miaou miaou !) dans une petite gendarmerie de province. Un tapage nocturne est signalé dans la soirée se déroulant à la salle des fêtes locale. Les gendarmes se rendent donc sur place et commencent à réprimander gentiment le responsable de la fête. Soudain un cri provient du côté du bâtiment. Au sol, on dirait qu’un petit animal a été maltraité, car il est ensanglanté. Après vérification, il s’agit d’une cornemuse, celle de Michel, effectivement pleine de sang. Quelqu’un aurait-il assassiné Michel ? Celui-ci reste introuvable… Les gendarmes ouvrent donc une enquête, qui commence dès le lendemain par l’audition de tous les proches dudit Michel, à la gendarmerie. Tous répondent à la convocation, d’assez mauvais gré : les lenteurs des procédures et les annonces ampoulées de l’institution les agacent. Le premier à être entendu est l’organisateur de la soirée, Christian Fritz. Il explique que tous appartiennent à un groupe d’amateurs de musique et de danse folk…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce petit livre au format souple, Ariane Pinel propose une histoire légère à mi-chemin entre la chronique sociale et le petit polar. Une cornemuse ensanglantée et la disparition d’un ami amènent des gendarmes à déclencher une série d’auditions auprès d’un groupe d’amis, qui retracent en flashback le fil des évènements. Au terme des 78 planches, ces derniers aboutissent à la résolution de l’énigme, non sans une certaine fantaisie… Bon enfant et sans prétention, l’histoire se suit agréablement… Avec des traits fins en noir et blanc, le dessin emprunte un style très simple mais régulier, qui permet tout juste de distinguer les personnages sur des décors minimalistes. Quelques plans larges bénéficient toutefois d’un « travail » plus poussé. Toutefois, on peine à saisir le propos général de cette histoire gentillette qui, d’une part, manque de fonds, et d’autre part, ne montre pas non plus de grandes fulgurances comiques. Promouvoir la danse de couple folklorique ? Se moquer gentiment de la gendarmerie provinciale ? Sans doute l’intention ne va-t-elle pas jusque-là et a-t-elle avant tout le divertissement pour ambition. Il semble que la danse folklorique soit tout de même un sujet qui tient à cœur à l’auteur : en fin d’album, Pinel consacre plusieurs dessins, explications et partitions, afin de détailler les mouvements de la Bourrée des Grandes Poteries !