L'histoire :
Un « Dicon » est un dico un peu con. Donc qui donne des définitions qui ne sont pas les bonnes, mais qui fonctionnent tout de même, en fonction de (…). A moins que soient les bonnes qui soient en réalité fausses et les nouvelles mieux adaptées. Ha zut, comment savoir ? Quelques exemples :
Abolir : Recouvrir d’un récipient pour étouffer. (l’usage confiscatoire à l’aide d’un bol géant)
Algorithme : Mesure de l’ondulation d’une algue.
Attentat : forme de protestation proche de la grève du zèle, qui consiste à rester immobile tant qu’on n’a pas reçu de directive précise de ses supérieurs.
Barbarie : culkte oué à Barbara, qui se retrouve partout dans le monde.
Candidat : Personne exposée à la dépendance aux cristaux de sucre.
Converger : Pratiquer le coït dans un but tactique.
Exeutif : Adjectif. Se dit d’une personne qui a une forte tendance à fusiller son interlocuteur quand il n’est pas d’accord avec lui.
Manifestations : Infestation de manies.
Terroriste : Personne tenant un commerce de terres médicinales.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce petit bouquin à couverture bordeaux, la non moins bordelaise Tanx a considéré que la définition de tout un tas de vrais mots était fausse. Et elle en propose des nouvelles bien mieux inspirées. Pour ce faire, elle s’est basée sur une réinvention de leurs étymologies, fallacieusement, délicieusement, génialement et idiotement déviantes ; ou elle a créé des mots valises en fonction de leur sonorité. Par exemple, un « compte » peut-être un appareil servant à compter ; or lorsqu’on vomit, on « rend » ; donc un « compte-rendu » est forcément un appareil servant à compter les vomis. C’est original et amusant… et il y en a 115 comme ça, à découvrir au compte-goutte. Désormais inventé, l’exercice peut fort bien se prolonger à des centaines d’autres mots, dont les définitions n’auront pour limite que l’art antithétique et absurde de leur auteur. Tanx accompagne ses définitions rigolotes d’un dessin en noir et blanc selon un traitement graphique proche de celui qu’on trouve dans les vieilles encyclopédies. Et parfois d’une citation (tout aussi bidon) qui replace ce mot dans un contexte donné. Leurs contrepieds et leurs traitements pince-sans-rire amusera beaucoup les amateurs d’humour au 45ème degré. La démarche est assurément dadaïste, une vocation aujourd’hui presque oubliée…