L'histoire :
Pour démarrer sa carrière de détective privé, Jean-Jacques Bichon se rend à la Fnuc pour trouver un appareil enregistreur. C’est la croix et la bannière pour arriver à choisir un appareil pratique et fonctionnel. Le vendeur perd patience à force d’expliquer comment cela fonctionne. D’autant que cet appareil est un vrai jeu d’enfant. Ce qui devait arriver arriva : le vendeur perd ses nerfs et agresse le client ! Résultat des courses : Bichon obtient son appareil enregistreur vocal gratuitement. Un beau Ficheur Praice tout neuf avec des boutons en couleurs bien gros. Ça devrait faire l’affaire. Sa maman en revanche n’est pas convaincue par sa nouvelle lubie : pour un chômeur de 45 ans, se lancer dans une carrière de détective privé, c’est un peu osé ! Or pour lancer ladite carrière, il faut se faire connaître. Bichon se rend alors à la Barlangerie « Chez Josiane » proche de chez lui. La barlangère devient très vite méfiante quand il dit qu’il ne veut rien acheter. En l’observant plus attentivement, elle remarque qu’il enregistre leur conversation ! Elle comprend très vite : c’est le concurrent qui l’envoie pour espionner son travail et voler sa recette du baba au pastis. Autant le dire tout de suite, les débuts de Jean-Jacques en tant que privé s’annoncent délicats...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La cour d’Assises de Planète sur BD est ouverte. Accusé Tra'b, levez-vous ! Vous comparaissez aujourd’hui pour ce petit livre au nom équivoque et pour les méfaits suivants : outrage à la morale, caricatures abusives, parodies déplacées et provocations incessantes. Et vous vous croyez drôle ? Oui ? Bon à la réflexion, j’avoue avoir ri sous cape un bon nombre de fois mais nous ne sommes pas ici pour parler de moi ! Le problème, c’est ce ton constamment irrévérencieux et ces attaques permanentes envers et contre tous ! Vous fustigez le beau métier de détective, vous vous moquez des boulangers, vous caricaturez les journalistes, les animateurs télé, les chanteuses ou les dessinateurs et vous ne respectez même pas les handicapés ! Même les noms de nos beaux petits villages français sont déformés ! Et vous comptez vous en tirer à si bon compte ? Nous n’avons pas oublié vos exactions sur Jésus ou encore votre petit animal dégoûtant et violent, sans compter votre étude dérangée sur les serial killers. C’était très drôle j’en conviens et parfois même excellent mais ce n’est pas la question ! Et puis ce langage : « putain, bander, connard, enfoiré, niquer... ». Vous faites honte au cinéma, à la musique et à l’art en général ! D’ailleurs, vous ne dessinez même plus, mis à part l’ajout de ces quelques photos trafiquées que l’on croirait tout droit sorties d’une sombre affaire policière. Pourquoi incarner des losers aussi pathétiques ? Comment ? Que dites-vous? Qu’il s’agit d’une caricature de la France et de notre temps? Que cela fait du bien de rigoler de tout et de n’importe quoi ? Que votre nez rouge de clown est presque aussi rouge que ma robe (ou que mes mains) ? Je dois le reconnaître : j’ai pris un intérêt coupable à lire votre petit livre et j’y ai même trouvé une forme de plaisir inavouable. Mais comment avez-vous fait pour m’avoir fait ressentir cela avec un « truc » aussi... particulier ? Ça ira pour cette fois : acquitté ! Mais ne recommencez plus. La séance est close.
