L'histoire :
Les vrais oiseaux est un recueil d’oiseaux inventés de toutes pièce par Geoffrey Monde. Chaque espèce lève les plumes sur sa véritable personnalité pour se montrer à nu…
Le Colioure : Il a une forte personnalité et quand il se retrouve avec un autre animal qui a une forte personnalité, il ferme sa gueule.
Le Sabine : Il a parcouru un million de kilomètres dans sa vie. Les trois premiers étaient les plus durs. Après, c’était tout en pente.
Le trou de biche : Il n’ose pas voler trop haut. Pas à cause du vertige. Il a peur du vertige, il a peur de l’attraper comme on attrape une maladie. Donc ça n’a rien à voir avec le vertige.
Le claircin armé : Mes draps sont plein de rhume. Il n’ose pas aller au lit car ça le réveille quand il éternue.
Le confraisier : Il fait du ballon pour rester en forme de… ballon.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oublier tout ce que vous savez sur les volatiles qui peuplent notre planète. Avec les vrais oiseaux, Geoffroy Monde balaye d’un coup de balai à plumes tous nos fondamentaux. Ce bestiaire ovipare est pétri d’humour absurde avec des aphorismes. L’idée de départ est intéressante, tant et si bien qu’on essaie de dénicher où l’auteur veut en venir, à chaque espèce d’oiseau représentée. Mais après plusieurs dizaines de planches, on reste circonspect. L’album a du mal à prendre son envol. Peut-être passe-t-on à côté de quelque chose. Finalement, non. Trop d’absurde tue l’absurde. Le non-sens est tué dans l’œuf. Dommage parce que dessin de Monde est intéressant à plus d’un titre. Les fans de non-sens apprécieront ces envolées lyriques, les autres se diront qu’ils ont perdu leur temps. Ils feront voler ce recueil dans leur salon… et se rabattront sur l’excellent Sur les ailes du monde, Audubon, de Grolleau et Royer, plus terre-à-terre peut-être, mais autrement plus intéressant pour sa consistance narrative et graphique.