L'histoire :
La porte du saloon de Redrock (Texas) s’entrouvre avec fracas. Les yeux atterrés, balbutiant, un cow-boy annonce : « ils reviennent ! ». En effet, depuis plusieurs semaines, les habitants sont harcelés par une bande de chats sur des loups sur des chevaux. Les chats sur des loups sur des chevaux sèment le chaos et ne font rien qu’à embêter les gens dans leur quotidien. Leurs têtes sont mises à prix, mais la récompense est tellement élevée que tout le monde en a super peur. Cependant, un courageux cow-boy appelé Arnaud propose de mettre un terme au règne de terreur des chats sur des loups sur des chevaux. Il se lance surtout dans cette quête compliquée pour les beaux yeux de la belle Tonio, dont il est fou d’amour. Arnaud découvre le repaire des chats sur des loups sur des chevaux, mais le combat est par trop inégal. Arnaud revient chez le shérif déçu, perdant et penaud. Or c’est précisément à ce moment, en regardant le shérif manger des noix, que ce dernier broie avec un casse-noix, que la solution s’illumine dans l’esprit d’Arnaud ! Arnaud a l’idée d’inventer une arme spécialement adaptée à la lutte contre les chats sur des loups sur des chevaux. Et Arnaud repart à l’assaut des chats sur des loups sur des chevaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce petit recueil à couverture cartonnée, les éditions Lapin publient un florilège des premières historiettes imaginées par Geoffroy Monde, avant que son sens de l’humour et de la dérision n’évolue vers une forme rare et raffinée d’absurde. Or « avant », c’était quand même pas mal n’importe quoi. La frontière entre l’absurde et le nawak est certes ténue… Or justement, il semble qu’on cerne ce moment où tout bascule, lorsqu’on compare ce recueil avec celui qui sort parallèlement chez Fluide Glacial, L’institut. La première histoire des chats sur des loups sur des chevaux, absolument géniale (voir résumé), donne tout de même une idée des capacités fabuleuses en matière d’absurde de celui qui sera adoubé par Daniel Goossens himself (dans L’institut). Les dialogues entre Serge et demi Serge (une tête de renard coupée en deux dans le sens de la hauteur…) rappellent d’ailleurs étrangement ceux entre Georges et Louis (de Goossens). L’album permet aussi de constater la grande diversité de styles graphiques, à tendances caricaturales, qu’est capable d’emprunter Geoffroy Monde. Si vous êtes souples des zygomatiques et adeptes de l’absurde, jetez-vous tout de même sur ce condensé de « dessins les plus drôles depuis la bande dessinée ».
