L'histoire :
Deux amis reviennent d'une visite au musée. Il y en a un des deux qui a bien aimé un tableau, en peinture. L'autre acquiesce et lui fait remarquer qu'ils ont oublié de rendre l'audio guide avant de sortir. Tout couillons qu'ils sont, ils décident de l'essayer en-dehors de l'enceinte de la visite, pour voir ce que ça dit. Ils tapent le 4 : « Aurélie Platoche, 23 ans, étudiante en droit, elle aime les cafés latte et les soirées karaoké. Quand elle était petite, elle avait un lapin qui s'appelait Grignotte ». Bizarre : ils ne se souviennent pas de ce tableau. Ils balancent l'audio guide à la poubelle, persuadés qu'il déconne, sans se rendre compte qu'ils viennent de croiser sur le trottoir ladite Aurélie, qui a l'air trop bonnasse...
Les sabres fruitiers sont des sabres taillés dans un arbre fruitier. Si la taille a été correctement effectuée, le sabre peut donner des fruits... ce qui peut être pratique pour se sustenter au beau milieu d'un combat.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Assurément, Elosterv a un grain. Un gros. Un tellement gros qu'il permettrait à lui tout seul d'alimenter pendant une année un pays comme le Brésil, lui-même gros producteur de grains (c'est dire !). S'il vous fallait une preuve supplémentaire et inconstatable de la granitude d'Elosterv, notez bien que la préface de ce petit recueil souple rempli d'historiettes et de situations débiles et décalées est légitimement signée Olivier Texier, lui-même petit prince du grain es-bandes dessinées. Difficile de décrire ce que vous allez trouver au sein de ces pages sans trop en dire, sans dévoiler la substantifique moelle de cet humour au 46723ème degré que quelques fêlés partagent volontiers... et sont capables de produire en quantités surabondantes, tant le registre est permissif et ouvert... mais qu'une grande majorité de lecteurs laissera échapper de ses mains. Non parce que cet humour particulier est hermétique, mais parce que justement, il n'y a rien à comprendre. Sans doute aussi parce que la frontière entre inspiration et facilité est ténue. Peut-être enfin en raison de son dessin minimaliste et schématique. Un exemple, un seul, de cet esprit gaguesque haut-perché : les transitions entre chaque saynète sont assurées par des dialogues non-sensiques et superfétatoires entre des bâtonnets de surimi. Puissant.