L'histoire :
Au bris’soif, Jean-Marie a réuni quelques clients pour leur faire le point sur ses découvertes concernant la biodynamie, la cosmoculture et l'Anthroposophie selon Steiner. Quelques semaines plus tard, c’est le grand jour, le bedeiste et Jean-Marie doivent se rendre à Paris pour en apprendre plus sur la philosophie de Steiner. Arrivant à la cave, Alan, qui travaille avec Jean-Marie, lui apprend que ce dernier n’est pas venu travailler depuis une semaine. De plus, il ajoute qu’avant son départ, il avait un comportement bizarre, comme la commande massive de vins en biodynamie, alors qu’il était très critique et il lisait des livres bizarres, comme les chroniques d’Akasha. Il n’y a que peu de doute, Jean-Marie se serait laissé séduire par l’Anthroposophie. En fouillant dans ses mails, Alan trouve des billets de trains pour Paris datant d’il y a cinq jours. Incroyable, l’auteur de bande dessiné devait partir avec Jean-Marie à Paris pour interviewer le professeur Séralini et Grégoire Pera, l’un des opposants les plus farouches aux écoles Steiner-Waldorf et à l’anthroposophie de Rudolf Steiner. Il n’y a pas de temps à perdre, il faut retrouver Jean-Marie et au plus vite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce dernier opus, Meybeck nous livre toutes ses recherches sur l’Anthroposophie selon Steiner et elles sont très poussées. Difficile d’imaginer cela à la lecture des deux premiers tomes. Le premier album traitait de la culture biodynamique avec beaucoup de simplicité et d’humour, de par ces deux personnages attachant que sont Jean-Marie, breton et heureux détenteur du Bris'soif, ainsi que l’auteur « himself ». Le second opus nous faisait découvrir l’Anthroposophie avec, toujours en toile de fond, les vignerons et la culture biodynamique. Ici, pour ce dernier opus, l’auteur nous livre la totalité de la pensée de Steiner. C’est pourquoi ce dernier opus est fastidieux, mais extrêmement intéressant. L’exercice réalisé par Meybeck est périlleux. Cependant, le fait de contrebalancer certaines pensées farfelues de Steiner en relativisant le discours du personnage principal par un troisième personnage est finaud. In fine, le lecteur se fera sa propre idée de ce courant philosophique. Il est dommage que le personnage de Jean-Marie n’apparaisse que trop peu dans cet album, ce qui enlève la petite part humoristique du fameux duo. Au niveau du dessin, Meybeck reste sur la lignée graphique des précédents tomes. Outre le trait caractéristique de l’auteur, ce dernier n’a aucune limite concernant le rendu graphique. Vous vous surprendrez sûrement à tourner l’album pour lire les cases sur une double page dont le dessin est réalisé tel le jeu de l’oie. Bref, Cosmobacchus s’achève donc avec ce dernier tome. Il faut saluer le très gros travail de recherche de l‘auteur sur le sujet et le coup de projecteur sur cette philosophie. Au lecteur maintenant de digérer tout cela et de se faire sa propre idée sur cette pensée présente dans toutes les strates de la société.