L'histoire :
Hercule Poirot et son ami Hastings sont au théâtre, pour un spectacle de Carlotta Adams, une artiste américaine qui attire les foules pour ses imitations réussies. Ce soir-là, elle imite une autre actrice, Jane Wilkinson, dans un rôle de jeune femme éplorée suite à un accident d’avion. Hastings remarque alors que Jane Wilkinson se trouve dans la salle et qu’elle applaudit volontiers à cette interprétation d’elle-même. Après la représentation, Poirot retrouve les deux jeunes femmes dans un restaurant mondain. Sans scrupule, Jane Wilkinson demande alors à Poirot comment elle pourrait faire pour se débarrasser de son mari, qui refuse obstinément toute solution de divorce. Poirot s’offusque et s’inquiète : selon les proches de l’actrice, l’opiniâtreté de celle-ci pourrait l’amener jusqu’au crime. Les jours suivants, Poirot démarche donc Lord Edgware, ledit mari, pour comprendre son obstination. L’homme avoue pourtant qu’il a accepté le divorce, 6 mois auparavant, et qu’il en a avisé son épouse par courrier. Courrier qu’elle n’a visiblement jamais reçu. Cependant, deux jours plus tard, l’inspecteur Japp annonce à Poirot que Lord Edgware a été retrouvé assassiné d’un coup de couteau dans la nuque. Il ne ne sera pas la seule victime de l’affaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre n’en faire guère mystère : la série Agatha Christie met en scène Hercule Poirot, le célèbre détective de la romancière anglaise, au cours d’adaptations en BD de ses enquêtes policières, en one-shot. En tant qu’auteur complet, Marek se charge de cette 22ème affaire. En scène, on retrouve un schéma classique du polar : l’assassinat conjugal. Lorsque jalousies et désirs d’héritage s’entremêlent, le mélange est détonant. Ici le mari d’une grande actrice refuse le divorce, sa femme avoue vouloir l’assassiner et bingo : il est assassiné. La femme est-elle la coupable ? Evidemment, les choses sont un brin plus complexes que cela et Poirot prouvera une fois de plus son talent pour lire entre les évidences. Trois meurtres en tout seront commis et plusieurs suspects seront en lice. Ce canevas traditionnel mais efficace nous tiendra en haleine, avec son lot d’indices étranges et de fausses pistes, jusqu’à la démonstration finale par Poirot démaquant l’assassin. Sur un style graphique proche de la ligne claire, le dessin n’est pas exempt de petits défauts. Quelques proportions étranges, quelques expressions faciales sur-jouées, mais rien de rédhibitoire : il se révèle fort agréable à suivre et idoine pour l’enquête. Du grand classique, donc, mais pas de quoi bouder son plaisir…