L'histoire :
Depuis quelques jours, un couvre-feu a été mis en place suite à la disparition de plusieurs enfants. Katell s'en moque et se rend en scooter au bord de la falaise, où son petit ami Fanch doit la retrouver. Cependant, après quelques minutes, elle se rend bien compte qu'il n'arrive pas. Elle essaie de l'appeler via son téléphone mais... pas de réponse. Elle est en colère et de fait, elle ne voit pas un petit garçon orné d'un chapeau si grand que sa tête est cachée, juste à côté d'elle. Elle sursaute. Puis quelques secondes plus tard, elle pousse un hurlement... Le lendemain matin, Goulwen traîne dans le village, croise ses amis et se dispute avec eux au sujet de Biguden, qu'ils pensent être sa petite amie. Cette dernière se ballade dans les bois, essayant d'apprendre par le biais du livre de la grande-mère de Goulwen, les différentes créatures folkloriques des environs. Pendant toute la journée, le petit garçon ne cesse de penser à la nature de sa relation avec Biguden. Au point que, le soir venu, lors du repas, il lui dit tout l'inverse de ce qu'il pense réellement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Moins d'un an après les présentations avec cette petite japonaise en terres bretonnes, Stan Silas nous offre la suite de ses aventures. L'auteur évoque cette fois une créature intitulée bugul-noz qui, pour simplifier, est une sorte de mélange entre un lutin et un loup-garou. Elle porte un grand chapeau et invite les gens à la suivre. Le récit de Silas commence par la disparition d'une adolescente. La mise en scène est typique des histoires d'épouvante, en version soft, Biguden étant une série grand-public. Rien d'étonnant puisque l'auteur avouait en interview être friand de ce registre. La suite est par contre plus lumineuse et l'on revoit notre petit Goulwen et la dynamique Biguden. Silas n'oublie pas de placer des scènes d'action pour le moins dynamiques. Le cocktail des genres proposé par l'auteur fonctionne merveilleusement bien. On s'attache doucement mais sûrement aux personnages. Les dessins sont eux aussi très plaisants. Le trait rond et d'inspiration manga s'est parfaitement adapté au format BD et la colorisation apporte un vrai plus. Bouge ton rec'h et fonce lire Biguden !