L'histoire :
Choqué par le viol et le meurtre de sa mère alors qu’il était enfant, Angus a entrepris sa vengeance sur les quatre criminels responsables, une fois devenu adulte. Avec l’aide de Deborah, sa petite amie, il s’est fait passer pour le pasteur Whitecross dans la bourgade aurifère d’Eureka, dans le Nevada. Il a ainsi pu régler le compte de Terrence et d’Eliott, mais cela s’est fait dans la douleur. Il est parvenu à s’enfuir, gravement blessé, poursuivi par le pire des assassins, Cartus Nance, aidé par le shérif local et ses hommes qui croient être dans leur bon droit. Tandis qu’Angus se remet lentement de ses blessures dans une cabane d’indien au fond d’un canyon, Deborah simule une sépulture à son nom pour tromper l’ennemi. Elle sait que la supercherie ne durera qu’un temps… et le somme d’abandonner sa vengeance, de recommencer sa vie ailleurs avec elle. Cette décision est difficile à prendre pour Angus, tant la mort de sa mère a été ignoble, une fois qu’il débarrasse ses souvenirs de tout fantasme. Or pendant ce temps, Nance et ses hommes remontent sa piste, au prix du sang. Ils savent désormais que Whitecross va prendre le train à Waterfalls. Ils y foncent pour lui tendre un guet-apens…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La simple idée d’une vengeance, par un homme décidé, à exercer sur 4 criminels de la pire espèce, dans un grand ouest sauvage, suffit à composer le pitch d’un excellent western. Dans ce second et dernier volet, le scénariste Lylian et le dessinateur Angustin Lebon continuent de respecter les codes du genre à la lettre, ce qui n’empêche nullement cette histoire d’être originale et prenante. Et pour bien ré-agripper le lecteur par le colbac, les premières pages laissent astucieusement planer le doute : les auteurs auraient-ils osé tuer d’emblée le héros ? (spoiler !) Evidemment non, sinon le titre serait : La copine du révérend. En revanche, nous ne révèleront pas une autre pirouette narrative, vraiment futée (quant à l’acte fondateur de la vengeance). Dans ce second volet, de traqueur, notre Révérend devient traqué. Et ça se poursuit, et ça canarde, et ça explose et ça fait des cascades de fous… Et c’est pleinement efficace, parce que dessiné avec une maestria digne des plus grands. Tant dans le rendu encré des personnages, que dans les cadrages, le rythme du découpage ou la colorisation soignée d’Hugo Poupelin, tout fonctionne de manière optimale. L’éditeur affirme toujours qu’il s’agit de la toute première BD d’Augustin Lebon. On n’y croit pas…